29 octobre 2019
C’est étrange d’arriver en bus dans un nouveau pays, encore plus dans une grande ville. La compagnie de bus que l’on a utilisé pour aller de San Pedro Sula à Managua (Ticabus), loue des chambres à la nuitée pour ses passagers. Les chambres sont au dépôt, ce qui facilite énormément notre arrivée. Le confort est sommaire mais suffisant. Autant dire qu’après nos 15H de bus, on ne cherche pas plus loin.
Juste en face de ce dépôt se trouve un petit bar-restaurant qui propose de très bons « refrescos naturales » ainsi que quelques plats. Le menu est simple mais bien cuisiné et ils acceptent la CB (parfait, nous n’avons pas encore eu l’occasion de retirer des cordobas) . Nous prenons le tout à emporter pour un repas à l’hôtel. Peu de temps après, tout le monde trouve le sommeil malgré la chaleur. Enfin presque. P-Yves qui comptait su la connexion internet du bus (finalement inexistante) n’a toujours pas pris les informations pour les jours à venir. A chaque changement de pays, bien que la langue ne change pas, il y a de sacrée différence. P-Yves anticipe toujours les points importants : change d’argent, itinéraire, logement des jours prochains…

Lola la mécano s’occupe de réparer la chariote. Important pour continuer le voyage dans de bonnes conditions !
Après une nuit ressourçante, nous prenons notre temps et quittons le dépôt direction Granada, situé au bord du Lac Nicaragua. Dès notre sortie de l’hôtel, nous sommes alpagués par quelques chauffeurs de taxi intéressés par notre chargement. Il n’en reviennent pas. Difficile de croire que nous sommes venus en bus de San Pedro Sula, mais que nous avons fait tout le reste à vélo … Chouettes rencontres. On apprécie également de voir déambuler des vendeurs de fruits et légumes avec leurs étalages à roulette. On fini par prendre la route pour un premier arrêt : banque. On pense retirer des Cordobas dans un distributeur, mais cela s’annonce plus compliqué que prévu. Après plusieurs ATM qui n’acceptent pas notre carte « Master Card », on essaye avec la « Visa » : banco ! Nous avions pris les 2 types de carte pour ce genre de situation, cela s’avère très utile. Depuis, nous avons appris quelles sont les rares banques où l’on peux retirer avec une Mastercard (en fait c’est assez simple : ce sont celles où il y a la queue aux distributeurs).
Billets en poche, nous voilà prêts pour l’étape du jour. On avance très lentement, ça ne cesse de monter et les quelques descentes nous motivent pas plus parce qu’on sait que l’on devra de nouveau tout remonter ! Séchés par cette matinée on s’arrête pour le repas du midi assez tôt. Cela s’avère être une bonne option. Tous les petits restaurants proposent des formules bien complètes et bons marchés pour les desayunos (petit-déjeuners). En général, ils le proposent jusqu’à la fin de matinée. On y trouve des œufs, du riz, des haricots rouges, du fromage. La plupart, accompagné d’un « resfrescos ». La formule nous plaît, aux enfants aussi.
En repartant, nous passons devant le volcan de Massaya. Il est toujours en activité, on le voit diffuser plein de rougeurs sur les nuages qui l’entourent ! Les filles sont intriguées et se passionnent pour le phénomène. Les questions fusent et on se sent assez démunis pour leur expliquer simplement ce que l’on pense savoir. On passe devant l’entrée du parc qui donne accès au volcan, mais on ne se voit pas monter la côte avec nos vélos chargés. Puis, nous avons hâte de rejoindre Granada pour se poser un peu. On continue notre route !

Les jolies façades colorées de Granada.
A force de monter, on arrive sur une belle descente de presque 20 km qui nous projette en un rien de temps en plein cœur de Granada. Réservé de dernière minute la veille au soir par P-Yves ( au dépôt, vous vous souvenez?), on découvre notre chambre dans une ghesthouse. 10$ la nuit pour nous 5, petit dèj’ compris, un espace pour mettre nos vélos à l’abri, autant dire qu’on s’attendait à quelque chose de très sommaire, voir complètement miteux ! Finalement, on découvre une grande chambre, plutôt correcte, du personnel très agréable et de supers espaces communs (salon, cuisine toute équipée, patio, jardin …), on est à deux pas du marché, proche du centre ville de style colonial (très coloré) : tout est parfait, c’est une belle trouvaille. On réserve tout de suite une deuxième nuit et on se fait plaisir en cuisinant : des pâtes !!!

Cathédrale jaune de Granada avant l’orage du soir.
Les enfants, toujours en demande de comprendre le phénomène volcanique, visionnent l’épisode « C’est pas sorcier » à ce sujet. C’est quand même dommage d’essayer de comprendre tout ça sur un écran alors qu’on en est à deux pas d’un « vrai » volcan. Surtout qu’elles ne comprennent pas grand chose, Jamie parle quand même beaucoup trop vite et les phénomènes sont encore bien trop complexes pour elles.
Le lendemain, journée off, on part se balader à Granada, sur le bord de son magnifique lac. On sent que cette ville a connu une meilleure activité touristique. Il semblerait que l’économie touristique ai du mal à repartir depuis « la guerre civile de 2018 ». C’est bien en ces termes qu’ont nous fait part des événements de l’an passé. Nous sommes à côté de Massaya, cœur de la contestation qui s’est déclenchée sur la réforme des retraites et poursuivie contre le président Daniel Ortega. Ces manifestations ont été violemment réprimées par la police, accompagnée des milices armées proche du pouvoir. Au total, plus de 300 morts, des milliers de manifestants blessés et des centaines emprisonnées. Les dernières négociations ont mis fin à ce mouvement de contestation sous conditions de libérations des prisonniers cet été. Mais la situation politique reste tendue, 3 anciens manifestants ont, entre autre, été assassinés début septembre.

Lac de Granada
Effectivement, vu sous cet angle, on a plus tendance à parler de guerre civile que de mouvement social. Malgré cela, ici, pour tout le monde, la page est tournée. On espère que l’activité touristique reprendra rapidement,ainsi que l’économie. A priori c’est le cas, mais ça reste bien timide pour le moment (…la saison ne fait que commencer).
En nous promenant le long des plages du lac, on voit de nombreux bars, cahutes, bateaux, … il y a du monde pour nous vendre les excursions du secteur, … Nous sommes pourtant (presque) les seuls touristes.
Il y a quand même de la vie, puisque toute une école (au moins 6 classes) est là, en sortie scolaire.

Une calèche à touristes dans les rues de Granada, c’est qu’il doit bien en avoir (des touristes !)
Un lieu touristique presque vide, animé par des groupes d’enfants en sortie scolaire… Ça nous rappelle les débuts de saisons au Collet d’Allevard !!!
On profite de la plage, qui est malheureusement pourrie par les plastiques (sacs, gobelets, …). Les gens jettent leurs déchets partout. Les gros orages quotidiens se chargent de « nettoyer » les trottoirs, caniveau, route, plage et tout se retrouve dans le lac !
De retour à notre guesthouse, on continue de profiter de la chouette cuisine pour se faire des crêpes !!! Un warmshower (que nous avions contacté mais qui ne pouvait pas nous accueillir) vient nous rendre visite. A part quelques crêpes, on ne partagera pas grand chose avec lui. Il est clairement venu pour nous parler de ce fabuleux volcan qu’il faut absolument aller voir. Il pleut fort ce jour là et nous sommes un peu septique pour une visite sous la pluie. Il nous rassure en nous ventant les mérites d’une visite nocturne. C’est soit disant encore plus impressionnant, à ne surtout pas rater… On se laisse tenter. L’entrée au site est de 10 dollars par tête, un de ses amis peut nous y emmener pour pas grand chose (juste le prix de l’essence). C’est parti pour une sortie de 17H à 19H, à 5 tasser à l’arrière une petite voiture, avec un chauffeur des plus sportifs… Comme on va rentrer assez tard on décide de booker une nuit de plus, la troisième!
Évidemment, on s’est fait rouler. Ce fameux « warmshower » est en fait un simple guide touristique qui utilise le réseau warmshower pour dégoter des « pigeons » ! Lors du goûter crêpes, en donnant les tarifs, il parlait de 100 (hundred) cordobas pour le trajet, ce qui était vraiment très bon marché. Une fois sur place, il nous réclame, tel un vautour affamé, 1000 (thousand) cordobas, ce qui n’est plus du tout intéressant pour nous. L’aller retour avec son « ami » qui n’est en fait rien d’autre qu’un taxi nous revient aussi cher (voir plus) que si nous avions booké en direct avec notre hostel chéri. On n’est pas très content, surtout quand on comprend, qu’évidemment, il partage la somme avec le chauffeur. Nous avons détester la démarche de ce guide touristique qui joue sur la confiance que l’on accorde au réseau warmshower pour son buisness. Les temps sont durs, on veut bien le comprendre, mais ce réseau met les personnes en relation pour des échanges de services gratuits… On s’est bien fait avoir !
Heureusement, HEUREUSEMENT que ce volcan est un vrai bijou grâce à sa facilité d’accès. L’arrivée en voiture au pied du gouffre manque un peu d’aventure, encore plus quand on se sent « pigeons », mais un peu de simplicité est tout de même bien appréciable.
Nous avons adoré voir le magma, juste sous nos yeux, ce gouffre est vraiment très impressionnant. Il n’y a que des touristes qui arrivent en shuttle (minibus dédiés aux transports de touristes) et on est tous à la queue leu leu pour essayer de mieux voir cette mer de feu, mais les enfants sont subjugués, et nous aussi. Après cette chouette découverte, nous visitons un petit musée expliquant bien en détails l’histoire de ce volcan. Cela permet aux enfants d’encore mieux comprendre ces phénomènes géologiques. Une belle sortie. Myrtille vous fait découvrir ses découvertes dans cet article.

Cette photo ne rend absolument rien, mais ça donne une idée de l’ambiance…
Au sommet du volcan, on entend parler toutes les langues, mais surtout le français. On rencontre Yoann, Émeline et leurs deux garçons de 7 et 2 ans,Nils et Owen. Ils voyagent avec leurs sacs à dos depuis début septembre : Cuba, Mexique et Nicaragua! On apprécie échanger avec eux, ça match tout de suite. Malgré la fraîcheur du vent que ni nous ni eux n’avaient anticiper (comprendre que nos enfants sont jambes et bras nus sous une bonne brise de début de nuit), on ne s’arrête plus d’échanger sur nos voyages. Ils partent le lendemain pour l’île d’Ometepe, c’est aussi notre future destination, on se quitte en se disant que ça serait cool de se retrouver là-bas.

Autre essai de photo.. A part se faire « siffler » après par les « gardes » du volcan qui ont eu peur qu’on jette un de nos enfants dans le gouffre, ça ne rend pas mieux…
Banco, à peine rentré « à la maison », P-Yves book 2 nuits dans le même hôtel qu’eux. Le seul hic, c’est qu’on pensait dormir juste à l’entrée de l’île. Cette dernière abrite 2 volcans ce qui annonce des dénivelés certains, on ne pensait pas la traverser en vélo, mais louer des scooters, ou se déplacer en taxi…Mais après notre aller retour galère pour aller à Masaya en taxi, on se décide à rester autonome avec nos vélos et à les rejoindre là bas. Les enfants sont sur-motivés pour aller jouer avec les copains français, alors, après nos 3 jours de pause, on se prévoit une grosse étape pour y aller en une seule fois.
Avant cela, une dernière journée à Granada. Nous nous laissons encore tenter par une « bonne occaz’ » pour aller faire un tour en bateau. Bon ce coup-ci, côté tarif, c’était une vrai bonne occaz’. On complète un bateau déjà réservé pour d’autres personnes. Mais alors côté excursion, c’est un vrai promène couill…. On se fait trimballer dans un petit bateau à moteur, en plein cagnard pour découvrir des grandes Villa construites sur des petits îlots. « Celle ci appartient à la famille machin, celle ci à la famille truc » le tout dans un espagnol qu’on ne comprend toujours pas.. Un peu plus loin, on découvre l’îlot aux singes où 3 pauvres bêtes dressées pour faire la grimace aux touristes hésitent à sauter dans notre bateau. Nos enfants seront bien trop agités pour permettre aux singes de nous rejoindre, au grand désespoir de notre coéquipière.

O qu’on est beau !!!
Ce qu’on gardera d’inoubliable dans cette ville de Granada, c’est notre traversée, au soleil levant, du marché de ce 2 novembre (fête des morts). Ces étalages en installation, pleins de fruits, de légumes, de fleurs, le tout dans une ambiance de début de journée très locale ! Encore une fois, nous confirmons que nous n’apprécions guère les circuits touristiques et préférons, de loin, découvrir la vie locale et populaire. Le plus difficile est alors de ne pas passer à côté de quelques merveilles de la nature, bien souvent très touristiques.
Nous repartons donc de Granada à l’aube, puisque nous sommes attendus à 85km de là. 70 km pour atteindre le port, 1h de bateau puis 10km sur l’île d’Ometepe pour rejoindre la guesthouse des nouveaux copains rencontrés au volcan. Une belle montée nous attend pour contourner un autre volcan (il faut dire qu’il y en a 26 au Nicaragua) puis retrouver une longue et belle descente de 20 kilomètres. Nous roulons vraiment bien toute la matinée et arrivons peu avant 12H à l’embarcadère pour Ometepe et là surprise ! Nous devions prendre un petit bateau (lancha) pour aller directement à San José à 14H, mais ce bateau est finalement annulé. Le prochain est à 17H (soit dans la nuit). Nous décidons donc de prendre un plus gros bateau, direction Myogalpa, ce qui nous rajoute 15 km à notre (très) grosse journée !!! Allez, on se motive, on a la pêche et les enfants sont surmotivés par la récompense de retrouver les potes. On réussi à monter dans le ferry qui part 10 minutes plus tard.

Ouf, on réussi à attraper le bateau !
Il faut pourtant payer la taxe d’accès des personnes au port, puis payer la taxe d’accès des vélos au port, puis payer l’accès des vélos sur le bateau, puis payer le transport des personnes sur le bateau. Au final, ça nous revient à environ 10$ pour nous 5 et les vélos, ce qui est correct. Mais on ne comprend pas pourquoi on nous demande de repayer à chaque étapes.

Pique-Nique avec vue !
Arrivés à Myogalpa, on est accosté pour nous louer une chambre, un scooter, nous emmener en taxi,… mais finalement tout le monde comprend bien qu’on est bel et bien autonome avec tout notre barda. Il fait très chaud, on a mangé notre pique nique sur le bateau, on profite alors d’une petite pause dans un parc avec des jeux pour enfant avec glace en prime. Les enfants sympathisent avec une petite fille et jouent rapidement ensembles. Ses parents essaieront à plusieurs reprises de nous parler, mais nous ne comprenons pas tout, c’est très frustrant, surtout qu’on pense comprendre qu’ils nous invitent chez eux… Il faut vraiment que l’on progresse en espagnol.

Magnifique cette île ! On accoste à gauche du volcan le plus haut (Volcan Conception). Il nous reste à le contourner pour rejoindre notre guesthouse à gauche du 2ème volcan (Volcan Maderas).
Nous repartons pour les derniers (!) 25 kilomètres et prenons une route différente de celle qui nous amènera au port du retour histoire de faire le tour du volcan (c’est le même nombre de km). Très bonne idée !!! Sauf qu’après 2km, ça monte bien (bon ça on le savait), mais surtout la route n’est plus pavée du tout ! Et nous voilà en montagne russe, sur des chemins pleins de grosses pierres avec des gros orages en perspectives !!! On croise de nombreuses personnes qui rentrent aux abris en nous disant, » attention, voilà l’orage ! »… On sourit, mais on n’a pas vraiment le choix, on ne que peux continuer à avancer.

Malgré cette très longue journée, tout le monde a gardé le sourire !
Au final, l’orage est moins violent que ceux des derniers jours (heureusement). C’était dur, intense mais tellement agréable de croiser tous ces petits villages, au bout d’une petite île, complètement coupée « du monde ». Pour nos derniers kilomètres on retrouve une route pavée et un environnement plus propice au tourisme qui est tout de même une des activités principales de cette île.

Soleil couchant sur le volcan Conception.
On arrive à la tombée de la nuit au petit hôtel familial que nous avions réservé. Une belle journée, bien fatigante, départ au lever du jour, arrivée à la tombée de la nuit, 103 km, 590 m de dénivelé positif, et 7H20 de vélo. L’apéro avec les copains est amplement mérité !
Pour le dîner, on retrouve Yohann, Émeline, Niels et Owen. Les enfants jouent ensembles, les adultes se régalent de merveilleux poissons du lac au barbecue ! On discute, on échange sur nos vies, pourquoi le voyage, nos avantages et inconvénients de nos différents choix et modes de transport. De leur côté, ils sont en sac à dos, en mode hyper light, nous sommes impressionnés de leurs tous petits sacs à dos pour toute une famille.

Voilà une belle brochette d’explorateurs !
Le lendemain, on passe la journée ensemble à l’Ojo de Agua, une piscine naturelle aménagée. Le lieu paraît très touristique mais reste bien agréable et finalement assez fréquentés par les locaux. L’eau est super claire, bien fraîche, ce qui est agréable, avec de petits bassins adaptés pour les enfants et un plus grand, plus profond avec un plongeoir ! L’occasion pour adultes et enfants de se faire des petites montées d’adrénaline !!!

Moment très agréable pour petits et grands !
En rentrant le soir, Myrtille profite du confort du taxi et Niels vient avec nous en vélo. Tout le monde apprécie et on finit la journée sur la plage juste en face de l’hôtel tout en évitant les gouttes. Une dernière soirée, toujours à discuter et une grasse matinée pour que les enfants jouent sur la plage le lendemain matin ! On en profite jusqu’au bout (la prochaine plage ne sera pas pour tout de suite!!).
On repart bien reposé par cette halte avec les « takatoukité ». On commence par une belle et grande montée (18% max au compteur) et la même en descente (60km/h pour Marine et Lola!!!) pour l’embarquement sur le ferry (c’est un principe : quand on est sur le bord d’un lac au pays des volcans, ça monte, et ça descend).

Bon voyage les amis !
On prend un bateau beaucoup moins fréquenté que ceux de Myogalpa, ça nous secoue pas mal. On embarque à l’heure habituelle des orages, vers 15h30-16h00, et arrivons à Rivas. Nous avions réservé la guesthouse la moins chère trouvé sur booking : ce coup ci, c’est raté. 10 $ pour 3 lits simples c’est pas cher certes. Mais c’était tellement crado. Le sol, la cuisine, la literie !!! La prochaine fois, on montera notre tente !

Le ciel n’est pas de la même couleur qu’à l’aller ! La traversée fût épique !

Une belle tempête qui rend les photos floues !
Le 5 novembre 2019, on repart au petit matin par la Panaméricaine direction Penas Blancas, la frontière avec le Costa Rica. On avance bien jusqu’à ce qu’on s’arrête longuement au poste frontière. Ce coup-ci ce n’est pas parce que le passage en douane est long, c’est juste pour bavarder avec nos rencontres du moment. Tout d’abord un groupe de 3 cyclo-voyageurs, 2 argentines qui roulent depuis 2 ans en Amérique du Sud qui viennent d’être rejoins par un mexicain. Puis un camping-car que nous avions déjà remarqué sur l’île d’Ometepe.
Il s’agit d’une autre famille, sur les routes depuis l’Amérique du nord. Ils roulent aussi jusqu’à Buenos Aires. Ils ont fait transiter leur camping-car depuis la France et le feront aussi rentrer en fin de voyage. Ils ont 2 garçons, de 2 ans et 8ans. C’est encore l’occasion d’échanger sur nos façons de voyager. On se met à rêver des petits détours faciles pour aller voir les plages, les montagnes en cul-de-sacs, les fincas… Nous faisons rarement de « détours » par économie du nombre de kilomètres et par crainte du dénivelé, mais aussi pour des raisons météo. On souffre tellement de la chaleur que nos journées sont assez rythmées pour éviter de rouler l’après-midi. Afin de ne pas trop cramer sur l’après-midi justement, on se donne rendez-vous sur une petite plage au Costa Rica pour un éventuel bivouac. Après notre nuit chez les crados et un après midi vraiment rude en terme de chaleur et de déniv, on décide à contre cœur de ne pas les rejoindre. Cela voudrait dire 6km et 200m de dénivelé négatif… Petits joueurs me direz vous, mais ce n’est pas sur notre route du lendemain, et bien que le spot sur le bord du pacifique ai l’air vraiment chouette, et la soirée avec une famille de voyageur toujours alléchante, nous ne pouvons pas rajouter cela à la journée du lendemain…

La panaméricaine et la diversité des transports…
Chaque mode de voyage a ses avantages. Le confort d’un camping car ou la légèreté d’un sac à dos nous tentent parfois, souvent. Puis, très vite on se conforte dans notre choix de voyage à vélo. On est lent, on voit des oiseaux, des insectes, on est proches des populations, on sait que c’est un mode de voyage très économique (malgré nos hôtels réguliers) et surtout on a un faible impact carbone (qu’on aimerait encore et toujours améliorer).
Après plus d’un mois de voyage derrière nous, je peux affirmer qu’il n’y a pas un jour où ça n’a pas été dur, vraiment dur (Marine), mais on sait que le premier mois est le plus dur, et que la zone géographique est particulièrement rude. Quand on roule, les enfants ont leurs repères, ils savent ce qu’ils peuvent faire et ne pas faire, connaissent les limites, les possibilités, leurs champs des possibles, ils sont cool. Quand on ne roule pas (journée off, fin de journée de vélo…) ils cherchent leur repères, se cherchent leur équilibre à trois, vérifient que nous sommes bien là, bref, ils nous épuisent. Alors, on choisi la facilité, et on roule ! On sait que tout est en train de se caler, et nos petits bonheurs quotidiens nous rappellent ô combien ça vaut le coup d’en baver !

Notre point commun avec nos amis voyageurs : ils se méritent ces chouettes paysages !!!
Coucou Lola, c’était la vidange de la chariote que tu faisais ? Bravo, tes ancêtres vont être heureux 👍🤗🥰
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Lola la mécano !!!! ne faillit pas à la réputation de la familia !!!!!!
Extra ces photos avec la lumière des volcans !!! Et vous arrivez à vous y retrouver avec toutes les monnaies de chaque pays….. Bon courage pour la suite et très gros bisous.
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Coucou, Papa gère bien les changements d’argents, et moi je collectionne un petit sou de chaque pays !
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Coucou, j’enlevai juste une étiquette sous la chariotte mais c’était rigolo ! Bisous à vous 2
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