13 octobre 2019
Longtemps appelé l’Honduras Britannique, le Belize n’a obtenu son indépendance qu’au début des années 80. Et ce petit morceau de terre anglophone au beau milieu de l’Amérique latine nous intrigue beaucoup.

tranquillo à l’heure de l’apéro.
Dès notre arrivée au Belize nous ressentons une ambiance très décontractée. A la douane, il y a un petit décor pour la photo souvenir de l’entrée dans le pays, alors qu’habituellement nous sommes accueillis par des grands panneaux interdisant toutes prises d’images. Nous n’oserons pas pour autant photographier nos « voisins » mennonites passant la frontière en même temps que nous, mais nous faisons ici une drôle de rencontre. Une famille de 8 personnes sortant tout droit d’« une petite maison dans la prairie » remplissant leurs certificats d’entrée au Belize en même temps que nous.

Un homme en salopette et chapeau de paille se déplaçant avec sa charette, pas de doute, c’est un mennonite !
Nous avons une dizaine de kilomètres pour arriver à la première ville : Corozal. En prenant un petit chemin, nous sommes interpellés par un premier « Yeah Man ! What’s up ?», provenant d’une habitation très rudimentaire où tout le monde est posé dans des hamacs. Il y a beaucoup de monde en vélo, et la coutume semble être de prendre son temps. A pied, en voiture ou en vélo, on y va tranquille.
Le mobilier urbain, les jeux pour enfant, les gens, tout est très coloré, principalement Vert/Jaune/Rouge. Le Belize est très cosmopolite, mais la rencontre avec quelques rastas (qui ne sont vraiment pas les seuls à faire cracher du bon reggae pour que tout le monde en profite) nous sort rapidement de l’ambiance latino du Mexique pour nous plonger dans la Jamaïcan vibration !
Changer de pays lentement nous permet vraiment de « noter », de « récolter » cette première sensation, ces premières observations liées à la rencontre d’un nouveau pays. Nos 5 sens sont en effervescence, tout a de l’importance, tout est à découvrir. ON ADORE.
Pour ce premier jour nous sommes dimanche, veille d’un lundi férié : le Columbus day. Peut-être que cela s’ajoute à cette ambiance décontracte très agréable.

La clinique de Corozal, on ne pensait pas tomber malade, ça tombe plutôt bien…
Lors de ce jour férié toutes les boutiques sont fermées, exceptées les hôtels et les échoppes tenues par des asiatiques. Nous commençons donc la découverte des saveurs du Belize par du fried rice, tel qu’on en mangeait en Asie. Ça nous rappelle quelques bons souvenirs.
Pour notre première vraie étape Bélizienne nous décidons d’emprunter une petite route secondaire pour relier Corozal à Orange Walk Town. Bon en fait ces routes secondaires sont des chemins pleins de bosses. D’un côté c’est agréable de quitter le trafic, les camions, les bus, et la « High Way », mais d’un autre c’est clairement moins roulant. Ce qui veut dire qu’on va moins vite, que c’est plus long et surtout qu’on ressent moins d’air pour rafraîchir nos journées de pédalage ultras chaudes. On s’arrête dans les petits villages pour se rafraîchir avec ce qu’on trouve ! Si nous pensions un jour nous ruer sur du « Coca Cola », nous qui n’en buvons jamais par goût, mais aussi par conviction… Il faut dire que quand notre thermomètre dépasse les 40° C en roulant, et qu’on ne trouve que des petits coins d’ombres très chauds et plein de moustiques et qu’il n’y a rien d’autres de frais à boire et bien finalement on s’assoie vite sur nos convictions ! On se rassure en utilisant des canettes consignées.
C’est la règle ici, ils utilisent principalement des bouteilles en verre consignées. Ça fait du bien de ne plus voir les poubelles se remplir de bouteilles plastiques qui finissent en fumées toxiques ou dans les océans.
Sur les axes secondaires, il n’y pas forcément de ponts, on se retrouve donc à utiliser un traversier, c’est à dire un bateau avec de la place pour 4 voitures maintenu par un câble bien amarré sur chacune des rives. C’est ensuite avec une grande manivelle manuelle que ce bateau se déplace sur le câble. Pour économiser ce brave monsieur seul à bord, tous les passagers sont conviés à faire un peu d’exercice en lui prêtant main forte. Après quelques nombreuses incompréhensions sur où poser nos vélos (je vous rappelle qu’on nous parle en anglais, mais on ne comprend rien!), un homme nous montre, tout content, un gros oiseau noir sur un arbre. On a déjà remarqué cet oiseau, il est effectivement impressionnant, mais nous sommes étonné que cet homme nous interpelle autant pour l’observer. Quelques jours plus tard, en faisant une recherche sur internet pour connaître la faune et la flore bélizienne afin de répondre aux nombreuses questions des filles, je m’aperçois que, lors de cette traversée, le passager nous montrait un urubu à tête rouge ( ou vautour dindon). La tête rouge étant la spécificité rare (pour le Belize) que nous montrait cet homme ! Du coup, happés par les moustiques et les yeux rivés sur les enfants, nous n’avons pas de photos !
Arrivé à Orange Walk Town, nous faisons le bilan que ces routes secondaires sont bien agréables, mais on craint qu’avec un peu de dénivelé, cela devienne un peu trop galère. Les routes principales, appelés Highway, sont les seules goudronnées, les bord ne sont pas très lisses et ne nous laissent pas la large place « safe » dont nous pouvions bénéficier au Mexique. Malgré quelques craintes, nous nous lançons sur ces « grosses routes » du Belize.

oui oui, c’est bien une autoroute !
Finalement, l’ensemble des automobilistes sont plutôt corrects avec nous. Ce qui nous surprend le plus c’est qu’il nous double en gardant de bonnes distances avec nous quitte à pousser la voiture d’en face à aller mordre la berne. Concrètement, on a plus souvent peur pour eux, que pour nous. Nous restons cependant très vigilant et tout se passe très bien.
La vie est bien plus cher qu’au Mexique et nous sommes beaucoup moins dans la jungle. On se décide donc de tenter un bivouac sous la tente ! On s’arrête à un restaurant qui à priori accepte que l’on campe dans son jardin. C’est bien le cas, son jardinier nous installera une cabine de douche avec des feuilles de palmier en direct. Tout s’annonce plutôt bien malgré un terrain très humide. A la tombée de la nuit, on se fait attaquer de tout les coins par des moustiques sans aucune pitié. On se réfugie tous les cinq dans la tente qui devient très vite un hammam irrespirable. On retire le double-toit mais rien n’y fait. Il nous faut accepter de dormir à plus de 32° sans aucun petit courant d’air.
Les enfants qui auront besoin de nos petits éventails pour s’endormir, passeront plutôt une bonne nuit. Pour nous c’est autre chose. Nous aurons quelques petites phases de repos après que le thermomètre soit descendu en dessous de 29°, ce qui avec cette humidité reste très difficile pour nous. Sortir de la tente pour perdre 1 ou 2 °, avec tous ces moustique :impensable !!! Avoir très chaud le jour, ça va on s’y fait mais crever de chaud la nuit, c’est très difficile, comme si il n’y avait pas de distinction entre le jour et la nuit, pas de moment « off ».
Après cette nuit chaotique, on se rend compte que notre tente n’est pas assez aéré pour ce climat tropicale, et que les hôtels du Belize sont vraiment trop chers pour notre budget de voyageurs au long court. On prend donc la décision d’écourter notre passage dans ce doux pays qui peut se traverser en tout juste quelques jours de vélo.
On enchaînera donc par une nuit dans un hôtel hyper cher, infesté de puces, avec un accueil détestable, avant de tomber sur un petit paradis Hidden Haven, dans le village d’Unitedville. Nous sommes hébergés et surclassés dans un petit bungalow : une chambre, pour les enfants,une pour nous et un petit salon avec une cuisine, le pied. Pour couronner le tout, une piscine super agréable, mais surtout une nature luxuriante, où nous avons la chance d’observer de nombreux oiseaux. Colibris, perroquet vert, toucan nous émerveillent. Ils nous chantent de jolies mélodies, et transforment nos petits chérubins en adorables explorateurs. C’est magique.

On est super heureux de rencontrer nos voisins colibris.
On y est super bien, le tarif reste correct pour le Belize. On y passe 2 nuits de repos bien mérités et on repart regonflés à bloc, aux aurores pour rouler au frais (bon peut-être un peu tôt pour le propriétaire qui, se demandant qui rodait à 5h du mat’ dans son jardin, a lâché les chiens (doberman X 3 !) sur Marine).
Juste avant de passer la frontière, nous faisons une petite escale sur le site archéologique Maya Xunantunich. Un site bien moins fréquenté que ses voisins guatémaltèques « Tikal » et « Yaxha » et bien plus adapté aux petites jambes des enfants. Malgré la chaleur, les moustiques et les grandes marches, tout le monde s’intéresse à ces constructions impressionnantes. Ceci nous donne l’occasion de reprendre un de ces bateaux à câble pour traverser le Mopan, une petite rivière que l’on remontera au Guatémala et qui se jette peu après dans le Belize (oui c’est aussi le nom d’une rivière qui traverse le pays et d’une ville, la plus importante du pays).

Magnifiques temples Maya accessible avec les enfants malgré la chaleur écrasante, une très chouette découverte. (Lola prépare un article)
Avant de passer la frontière, comme toujours, nous dépensons nos derniers sous du pays en faisant quelques courses plutôt que de perdre nos devises inutilisables ensuite. L’occasion de missionner les filles sur des choix calculés en fonction de la somme restante. Cette fois, nous n’aurions peut-être pas dû !
Sans en avoir eu l’information, ni en entrant dans le pays, ni sur les informations à destination des voyageurs de notre ministère, nous découvrons en sortant du pays que nous devons nous acquitter de taxes touristiques de 40$ Belizien, (soit 20 $US) par adulte. Nous connaissions les visas, à payer avant d’entrer sur un territoire, mais j’avoue que je reste très étonné de cette taxe pour sortir, surtout pour un pays qui nous avait été présenté comme un paradis fiscal (bon sûrement pas sur des produits de la vie courante qui sont tous bien plus chers que dans les pays voisins).
Après avoir changé des Pesos qui nous restaient du Mexique à un taux « spécial pour les voyageurs en galère à la frontière », on arrive à s’acquitter de cette taxe pour sortir du Belize.
Nous y sommes restés 6 petits jours, c’est très court, mais suffisant pour s’imprégner de cette ambiance où toutes ces cultures cohabitent dans une ambiance très agréable. Au point qu’il nous est proposé de choisir entre le « rice & beans » ou « beans & rice » (soit le « riz et haricot » ou « haricot et riz ») !
La frontière passée, l’ambiance des rues guatémaltèques, nous invitent à très vite tourner la page, sans aucun regrets, tant nos yeux sont ébahis de retrouver une densité et une nouvelle joie de vivre.
Voilà pour le Belize. On vous raconte très vite la suite de nos aventures au Guatemala, où nous ne sommes resté qu’une petite semaine également…
Merci pour ce condensé du Belize. Nous voyageons avec vous avec tous ces détails. Très gros gros bisous. Et bonne continuation.
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Coucou Mamima, on prépare d’autres articles… Merci pour ton message, bisou, MYRTILLE
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Ola los primos !
J’espère que votre nouvelle aventure se passe à merveille ! En tout cas ça me fait trop plaisir de vous voir de nouveau sur la route au milieu de ces beaux paysages !
Ça me sonne envie de venir vous voir !..
Bonne traversée du Guatemala, attention à vos quetzales .
Bisous à tout le monde
Christo
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Top de vous lire 👍😊 !
Bisous les copains, gros bisous Lola et Nino et gros gros bisous Myrtille 😉😜😂 !
😘😘😘
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Merci tonton Jzou pour ton commentaire ! Tu as de nouveau de la lecture plus légère si tu veux !
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