De Tulum à Chetumal, Mexique.

Nous vous avions quitté la veille d’une grosse étape : 100 km pour rejoindre la prochaine ville depuis Tulum : Felippe Carillo Puerto.

Le réveil sonne à 05H15, nous préparons les bagages pendant que les enfants finissent leur nuit. On pensait les installer presque endormis, mais finalement tout le monde prend son petit dèj’ en pleine forme, vers 6H00, en attendant le levé du jour.

06H55, on est un poil en retard sur le timing, mais le soleil nous éclaire suffisamment depuis 30 minutes seulement : en route !

Les 2 premières heures seront rocambolesques !

Arrêt sweat (les enfants ont froid!), arrêt pantalon (vraiment froid), arrêt pipi (on avait zappé cette étape), arrêt short (finalement, il fait chaud), puis arrêt cape (il se met à pleuvoir)… 09H00, 25km, on se lance des regards inquiets avec Piv, on ne va jamais y arriver !

Finalement, la route principale roule toujours très bien, il y a toujours une belle voie de secours bien large, mais nous ne sommes plus sur une 2X2 voies, mais juste 2 voies en double sens. Il y a effectivement beaucoup moins de trafic ! On roule on roule, on pousse jusqu’à faire 60 km avant la pause du midi bien méritée. On réussi même à apprécier notre pique nique malgré les alentours plus que cra-cra d’une aire de repos qui n’est en fait qu’un petit parking d’urgence sur le bas côté de la route, qui s’est transformé en décharge sauvage. Peu importe, on se pose !

Les deux dernières heures furent bien plus chaudes, mais on arrive à Felippe Carillo Puerto soulagé. On l’a fait ! Et effectivement, il y avait beaucoup de jungle et peu d’option pour s’arrêter avant. Les filles ont pédalé tout du long sans se plaindre ! Elles nous bluffent et nous forcent à ne pas nous plaindre non plus, du coup. Quant à Nino, ne me demandez pas ce qu’il fait dans la chariotte, je n’en sais rien, mais il le fait bien ! Au final, départ 7H00, arrivée 15H00 dont 5H30 de vélo, sacrée étape.

On prendra le même rythme pour les deux jours suivants.

On se lève plus tôt que les enfants (05h00), on prépare tout, ils avalent un petit dèj (06h30) et on décolle vers 07H00 avant les grosses chaleurs (dès 9h00, c’est déjà très chaud). On avance bien 60km vers Noh-Bec où l’on arrive tôt.

Notre hôte airBnB (du moins la personne qui s’occupe de nous montrer la chambre) est adorable. Elle nous offre un café, du lait pour les enfants, nous indique le bar du village pour observer la lagune où l’on découvrira le jukebox local et les bières d’un litre, elle nous donnera accès à la cuisine pour un dîner express, et nous fera un super petit dèj le lendemain matin. C’était un chouette moment.

Puis encore 70km pour rejoindre Bacalar, dont les 20 premiers KM ne sont pas goudronnés… On découvre donc enfin la campagne mexicaine, et on s’y sent bien. Les hommes croisés en chemin sur leur motos sont souriants, les élèves dans les écoles nous font de grands signes et les petites épiceries nous offrent de chouettes pauses rafraîchissantes. Et, surtout, nous pouvons rouler côte à côte, les filles papotent, on est tous les 5 !

On s’arrêtera 1,5km avant notre fin d’étape pour manger un gros burger tellement mauvais qu’on sera tous déshydraté pendant 24H et bien trop proche de la tourista généralisée ! Bref, c’est ça aussi le voyage !

Nous avions convenu de se retrouver avec Titouan dans l’après-midi. Ce warmshower nous invite à découvrir son lieu de travail du moment afin de profiter de son super atelier de vélo, et peut être aussi y séjourner. L’appel de la piscine et la chouette rencontre avec Titouan nous incite à « louer » une tonnelle/tente pour deux nuits de farniente dans ce camping classe.

C’est chouette de parler français, c’est chouette d’échanger sur nos voyages, c’est chouette de passer le relais. Car oui, même après seulement 10 jours de voyage, on redécouvre des plaisirs simples comme boire un mojito en terrasse une fois les enfants couchés!

Titouan vit sur son vélo depuis 5 ans ! Il a traversé les Amériques du Sud au Nord et reparti du Nord vers le Sud. Il s’arrête parfois pour bosser, parfois juste pour découvrir, juste pour le moment présent. Nous ne voyageons pas du tout de la même manière, mais c’est drôle de « comparer » ou du moins découvrir nos habitudes, nos routines de voyageurs, aussi différentes soient elles. Il est embauché dans ce « camping cabane chic » depuis 2 mois et s’occupe d’à peu près tout. Le gérant lui laisse gérer tant les locations de vélos, les accueils des clients à toutes heures, les employés, … et ce, en total confiance.

Lola et Myrtille en profite pour découvrir la méthode de construction des cabanes Maya (cf. leur article).

Titouan se fait deux, trois sous et il reprendra la route avec son hamac, son petit sac à dos et son biclou. Peut être vers l’Asie, via le pacifique en bateau, peut être de nouveau vers l’Amérique du Sud. Qui sait, on se recroisera peut être.

Nous profitons de ses conseils (non touristiques) pour découvrir une jolie lagune et la black cenote.

Les enfants s’éclatent dans cette eau translucide et chaude. On y est resté des heures.

C’est impressionnant de s’imaginer nager avec plus de 100m de profondeur sous nos pieds. Pas très adapté aux enfants (et à Marine en panique) mais jolie découverte.

Nous voulions manger un vrai plat typique Mexicain avant de passer la frontière, suivant les conseils de Titouan, toujours, on se lance à la recherche d’un barbakoa. Ce qui signifie : chèvre. On mange une soupe à la chèvre plutôt étonnante. C’est pas mauvais, mais c’est pas non plus délicieux, on reste un peu sur notre « faim ».

On quitte Titouan et sa gentillesse mais décidons de passer encore un jour au Mexique, le dernier. Direction Chetumal (45km) afin de passer la frontière en début de journée le lendemain.

On rencontre une mère de famille (via AirBnB) qui nous ouvre les portes de sa maison afin de nous monter notre chambre. On y découvre toutes les coupes et médailles de boxe de son fils aîné, et on rencontre sa fille, d’une vingtaine d’année (bien qu’on ne sache pas lui donner d’âge).

On se pose, on profite de la clim ! Le luxe ! Et on part se promener. C’est tellement confortable de rouler sans se soucier d’où on va, et surtout, de ne pas avoir les bagages ! Parce qu’on peut bien le dire ici, on est sacrément chargé pour dormir tous les soirs à l’abri sans jamais utiliser notre tente pour le moment !

On rentre dans la nuit avec les courses pour les prochains jours (puisqu’on le savait déjà, mais la présence de nombreux béliziens qui viennent remplir leurs coffres nous confirme que le Belize est bien plus cher que le Mexique!).

En rentrant à notre AirBnB, changement de décor, la maison est ornée de ballon, une fête se prépare…

C’est donc l’anniversaire d’une amie de la fille cadette de la maison. 21 ans fêté avec une petite bande de copine, des pâtes « boloe et un ÉNORME gâteau pour l’occasion.

Visiblement, c’est la maman qui s’est occupé de tout organiser, elle semble débordée, se fait belle pour l’occasion, cours partout. La bande de copines, quant à elles, dégustent des tagliatelles achetées cuites et maintenues au chaud dans une boîte en plastique jetable, se servent dans des assiettes en polystyrènes jetables, boivent une bouteille d’un litre de Coca dans des verres en plastiques jetables, le tout en jouant au Uno…

Alors, imaginez bien que quand on refuse un sac plastique quand on fait nos achats, ou quand on se pointe avec nos boîtes réutilisables pour acheter un repas tout près, on est des extras terrestres ! Malgré quelques appréhension de ne pas réussir à endormir les enfants à cause du bruit de la fiesta, seul le chien qui aboie toute la nuit, nous empêche nous les grands, de bien dormir !

On décolle aux aurores le lendemain pour notre premier changement de pays. La frontière se passe sans encombre avec le plaisir d’observer une famille de mennonites au poste de douane en même temps que nous, puis cette sensation d’arriver non pas au Belize mais en Jamaïque !

On vous raconte tout ça dans le prochain article !

Merci de nous lire, à vos commentaires !!!!

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