Une traversée du Nord Vietnam – 2

Deuxième édition :

Voici notre article sur le Vietnam qui a déjà été partiellement publié en urgence en quittant le Vietnam puisqu’on pensait que WordPress serait bloqué en Chine… Finalement, de nombreux sites sont bien bloqués, les VPN aussi, mais WordPress fonctionne (plus ou moins) bien.

Voilà donc notre article finalisé, bonne lecture !

15 janvier 2018

Nous apercevons une nappe de brouillard, loin là bas, derrière les montagnes… Ces montagnes matérialisent la frontière entre le Laos et le Vietnam, et nous fonçons ( avec nos petits vélos) droit dessus !

Après avoir grimpouillié les 350m de dénivelé qui nous séparent de la frontière, après avoir ressorti coupe vent, doudoune, gants et guêtres du fond des sacoches, après s’être dit une énième fois qu’on est bien content de ne pas avoir été percuté par le camion qui vient de se vautrer dans le fossé, nous sortons tout sourire nos passeports pour notre 16ème passage de frontière.

 

Les douaniers nous tirent le portrait à tous les cinq, nous voilà apte à quitter le territoire ! Au vue de la météo vietnamienne qui nous attend, on n’était pas si mal en été, au Laos …

Quelques semaines plus tôt, nous nous sommes rendu compte, grâce à nos copains cyclo en tandem Pino, que l’exemption de Visa pour le Vietnam, n’était valable que 15 jours. Ayant le projet de demander nos visas chinois à Hanoi, prenant en compte le délai d’attente et les 900 km que nous avions à parcourir, c’était trop juste. Pyv a donc pris le temps de demander des e-visa, qui nous permettent de rester 30 jours (et pas un de plus!) sur le sol vietnamien.

Notre premier contact au Vietnam est avec un douanier qui, impressionné par la barbe de Pyv’, la lui caresse en souriant ! Étrange ! Mais ça doit vouloir dire « rien à déclarer, vous pouvez passer ! »

Enfin, « passer pour chercher le bureau d’admission dans le brouillard », et patienter pour que nos passeports soient tamponnés (tout en se goinfrant de barres chocolatées offertes par les douaniers).

Finalement, nous attaquons les routes vietnamiennes aux alentours de 16h30 (dans un froid de canard bien humide, le bonheur!)

 

Qui dit passage de col, dit grande descente ! Pas moins de 850m de dénivelé négatif sur une jolie route en lacet. Une belle descente, que nous finissons les doigts tout gelés. Ce n’était donc pas qu’une rumeur, même en perdant de l’altitude, impossible de retrouver le soleil côté vietnamien ! Par chance, nous tombons sur un complexe touristique avec restaurant hôtel et spa à la toute fin de la descente, à l’entrée du premier village. Il est 17h30, on est transit de froid, le sol est tout humide, tout boueux et tout pentu, on ne voit pas trop où planter notre tente, BANCO, ce soir c’est grand luxe !

Et c’est peu dire, n’ayant pas l’eau chaude dans la douche de notre chambre, le gérant nous fait couler un bain d’eau sulfureuse dans le SPA. Un long et grand bain nous fait apprécier plus que jamais le bonheur de l’eau chaude… On se régale d’un riz frit accompagné de voisins de table un peu envahissant et c’est parti pour notre première nuit au Vietnam, où pour une fois avoir une bonne couette ou des bons duvets devient indispensable !

Le lendemain, nous repartons dans cette ambiance très humide, et bien plus fraîche que les jours précédents, et nous ouvrons grands nos yeux ! Encore une fois, c’est un vrai dépaysement de changer de pays. On a beau se dire qu’a vélo on va lentement et qu’on a le temps de s’imprégner des nouveautés, n’empêche qu’un passage de frontière reste toujours marquant. Après avoir quitter cette première petite vallée nous repérons immédiatement que le Vietnam est surpeuplé, les villes ne s’arrêtent pas et se mélangent aux campagnes.

 

On enchaîne la route, ville après ville doublés par les camions et les scooters qui ont tous oublié le code de la route. Après plusieurs grosses frayeurs en une seule journée et une vraie fatigue générale, Marine pète les plombs… Impossible de retrouver son sang froid et plus qu’une seule chose n’a de l’importance : du confort et du silence…

 

Nous passons donc nos premières nuits dans des hôtels (très humides et bruyants, les vietnamiens sont de grands fans de Karaoké visiblement) nous décidons que finalement, on ne sera pas plus mal dans notre tente qui commence à drôlement nous manquer. Nous nous installons en bivouac au bord de l’Océan Indien, rive Est cette fois. Nous observons à travers les nappes de brouillard d’innombrables bateaux de pêcheurs et toutes autres installations et techniques pour ressortir des filets bien garnis !

 

Nous quittons la route principale, un peu monotone, pour se « perdre » dans les rizières. Nous adorons le spectacle qui défile sous nos yeux. Des centaines et des centaines d’hectares de rizières fourmillant d’hommes et de femmes, chapeau pointu sur la tête, travaillant courbés en deux à la repique de chaque plant de riz. Ce travail semble tellement méticuleux, sportif et difficile, pourtant, nous observons une sorte de plénitude régner sur ces champs de riz. Chacun travaille par petite équipe, alliant efficacité et discussion conviviale. Nous prenons le temps de les observer, ils nous impressionnent et ils font de même. Notre petit équipage attire toujours autant l’attention et nous échangeons régulièrement des sourires, des grands coucous, accompagné de « Hello » ou « Xin chào » ! Ces petites routes le long des rizières sont un véritable coup de cœur.

 

Grâce à Chloé et Quentin, des voyageurs croisés en route avec leurs motos, nous découvrons que les Nà Nghi, sortes de chambres chez l’habitant, permettent de se loger pour beaucoup moins cher qu’un hôtel. Nous testerons rapidement ces « maisons de repos », ouverte à l’heure en journée ou la nuit. Nous apprendrons par la suite que l’utilisation à l’heure permet entre autre aux couples de s’enfuir de leur maison « sur-habitée » pour avoir un peu de privautés ! On comprend mieux certains allers et venues et les voisins de palier plutôt bruyant !

 

Au Vietnam, nous avons eu la chance d’être accueillis par quelques Warmshower.

Tout d’abord à Hanoï, par Quynh, son blog : Choses vues et vécues.

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Il est vietnamien mais a grandi en France, pendant que son pays était en guerre. Avec sa femme (aussi vietnamienne vivant en France), ils ont décidé de s’y installer après la fin de la guerre, afin d’y élever leurs enfants. Ils ont ainsi quitté un certain confort de vie pour un quotidien bien plus difficile à cette époque, avec notamment le rationnement alimentaire. (les rations dépendaient du salaire et du nombre de personnes dans le foyer, pour lui, par exemple, pour un mois, il avait le droit à 1kg de sucre, 1kg de viande, 1 litre de sauce de poisson, 16 kg de riz,… – improbable pour nous de manger autant de riz, mais ici, c’est bien sûr l’aliment de base-…).

Discuter en Français avec lui est un vrai plaisir. Il est aussi cycliste, ne se déplace qu’à vélo et voyage tous les ans au printemps sur les routes de France et d’Europe. Nous espérons pouvoir l’accueillir à notre tour lors d’un de ses prochains voyages. Dans l’attente de nos visas Chinois, nous sommes finalement restés presque une semaine chez lui. Grâce à ses conseils, nous avons pu découvrir quelques quartiers sympathiques de la ville, et le plus important, goûter au BunCha. C’est une spécialité d’Hanoï, il s’agit d’un bouillon réalisé à base de nuocman dans lequel on ajoute du pâté et des morceaux de lards cuits au barbecue. On y trempe des nouille de riz. C’est tellement bon qu’on en a mangé à plusieurs reprises. Mais s’il est très facile d’en trouver à Hanoï, c’est bien plus compliqué arrivé dans les campagnes.

 

Quelques jours plus tard, nous sommes hébergés par Mario, sa femme et leur petit bébé de 10 mois à Halong. Mario est Californien et vit désormais au Vietnam où il est professeur d’anglais. Nous arrivons assez tard chez eux puisqu’ayant raté notre ferry au départ de Cat Bà, nous avons dû attendre le suivant : 3H plus tard !!! A notre arrivée tardive, dans la nuit, fatigués, notre regard est attiré par des plats succulents disposés en cuisine dans de nombreux bols ! Nous nous réjouissons à l’idée que ce repas composé de nems, légumes sautés, viandes sautés, riz…. est sûrement pour nous. Il s’agit là d’une très bonne surprise, puisqu’il n’était pas convenu qu’ils nous préparent à manger !!! Mais, cette joie ne fut que de courte durée ! Nous étions quelques jours avant le « Têt » et la tradition veut que l’on partage un repas avec ses ancêtres décédés. Ces plats étaient donc voués à être disposés devant un petit hôtel, pour les ancêtres… Il était donc préférable que nous laissions ce repas se dérouler dans la plus stricte intimité familiale. Nous sommes sortis pour manger une noodle soupe au petit « resto » du coin. C’était très bon, et l’accueil y était vraiment très chaleureux mais nous ne pouvions cacher notre déception de ne pas avoir pu manger avec nos hôtes.

Malgré toutes nos expériences depuis le début du voyage, il est toujours difficile de se détacher de nos références culturelles. Cette expérience nous éclaire une fois de plus sur d’autres façons de vivre, où il n’est pas habituel d’organiser des grandes tablées à la maison. Mario se montra par ailleurs très généreux, en nous offrant bonbons, gâteaux et un espace de couchage dans son petit appartement. Finalement, avec notre arrivée tardive, nos repas séparés et notre départ plutôt matinal, nous n’aurons pas beaucoup l’occasion de discuter, mais suffisamment pour avoir quelques échos de sa traversée des États-Unis à vélo, une formidable aventure !

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Notre dernier accueil warmshower était à quelques centaines de mètre de la frontière Chinoise à Mong Cai. Nous sommes accueillis par Duc. Il tient un restaurant, travaille à la banque, habite au dessus du magasin de vêtement de sa femme et sa cousine, auquel il donne des coups de mains… En résumé, il est débordé, mais il a fait tout ce qu’il a pu pour nous trouver un petit espace pour dormir et un peu de temps pour discuter et manger ensemble une de ses spécialités. Quelques légumes verts sautés, des tranches de porc caramélisés, du riz, un régal !!! Marine, de son côté a préparé en dessert sa spécialité : verrines de biscuits écrasés, yahourt et salade de fruits. C’est très simple, mais ça fait toujours son petit effet. Il a adoré et souhaite désormais le proposer à la carte de son restaurant ! Les échanges ont été tellement agréable qu’il a tout fait pour nous retenir le lendemain. Nous avons finalement accepté de rester jusqu’au déjeuner, afin de pouvoir patienter à la frontière l’estomac bien rempli.

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Parlons de nos coups de coeur.

Nous avons adoré le complexe paysagé de Trang An, ce que l’on appelle la baie d’Halong terrestre.

 

C’est à côté de Ninh Binh (qui n’est d’ailleurs pas une ville très intéressante à notre goût). Ce site tient son nom de ses magnifiques massifs karstiques, identiques à ceux présents dans la baie d’Halong, la vraie.

Nous utilisons des petits chemins à vélos et découvrons ces magnifiques paysages à notre rythme. Nous n’avons pas souhaité se faire promener en barque (attraction la plus populaire du secteur), pensant qu’il serait trop difficile de tenir nos trois loulous sur une embarcation 3H de temps. Malheureusement, il était impossible de faire juste un petit tour de barque histoire de visiter la grotte qui était juste en face. Haaaa, les sites touristiques et le buisness qui va avec…

 

Du coup, en rentrant à notre guesthouse (super classe), nous avons emprunté un bateau gonflable au resto voisin et avons profité d’un magnifique couché de soleil, sur l’eau d’une petite « mare » ! MAGIQUE !!!

 

Nous avons aussi découvert quelques sites magnifiques comme celui de Hoa Lu, ancienne capitale du Vietnam au Xème, XIème siècle.

 

C’est ici que nous rencontrons Hélène et Stéphane, un couple de Dijon qui a pour ambition de créer le premier réseau social écocitoyen entre les école du monde ! Leur blog School United. Nous sympathisons et notre première rencontre reste assez brève, ils partent sur l’Île de Cat bà, on envisage alors de se retrouver quelques jours plus tard à Hanoï.

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Nous arrivons à Hanoï le samedi 27 janvier, jour de la finale de la coupe d’Asie U23, opposant le Vietnam et l’Ouzbékistan. Dés le début de matinée, les drapeaux Vietnamiens flottent de partout, des banderoles, des autocollants, des bandeaux, … Tout le monde montrent son soutien à sa jeune équipe nationale avec ces articles vendus de toutes parts dans les rues du pays !!!

 

Les défilés en scooter drapeaux à la mains se calment un peu pendant le match. Chaque boutique/échoppe a allumé la télévision et tout le monde se regroupe ainsi pour regarder le match. Pour comprendre ce qui se vit, nous descendons dans la rue et nous nous installons quelques temps devant un écran géant installé chez un dentiste ! Nous serons accueillis comme des stars par les supporters, bière et cacahuètes offertes à notre équipée.

 

Ce match se déroule en Chine, il neige en continu. A la mi-temps, ils déneigent le terrain qui est recouvert de plus de 5cm de neige ! Un autre monde !

Finalement, le Vietnam perd pendant les prolongations, mais ils restent fières de cette équipe qui termine deuxième du championnat (ce qui est loin d’être une habitude ici). Ils exprimeront leur joie dans les rue de Hanoï jusqu’au petit matin.

Durant les quelques jours d’attente de nos visas chinois, nous prendrons le temps de visiter quelques parcs, temples, lacs, rues commerçantes, et un des moments préférés des filles (Marine y compris) sera le théâtre de marionnettes. C’est une des spécialités à Hanoï : des marionnettes dans l’eau, les Water Puppets. A la fin du spectacle, elles ont pu rencontrer les artistes, manipuler les marionnettes, observer les décors et les coulisses. C’était génial. Les filles étaient aussi fans des marionnettes, que les marionnettistes étaient fans d’elles !

 

Nous avons vus le mausolée et le musée d’Ho Chi Minh, mais nous avons fait l’impasse sur les visites qui nous semblaient peu adaptées. Ici ce sont de vrais lieux de pèlerinage, Ho Chi Minh est toujours adulé de toutes parts tel un héro national. Il est présent sur de nombreuses affiches et la propagande nationale ne semble ne pas avoir changé depuis 30 ans. L’organisation politique fonctionne toujours sur un parti unique communiste. L’ensemble des responsables politiques du pays en est issue et il semblerait que les évolutions législatives ne peuvent se réaliser qu’après avoir été débattues et validées au sein du parti. Par ailleurs, de nombreuses réformes dans les années 80 ont propulsé le pays dans une économie moderne, ne laissant que peu de places aux idéaux marxistes. Le Vietnam connaît aujourd’hui une forte croissance économique et marche dans les pas de la Chine. Finalement, nous repérons un vrai fossé entre le culte d’Hô Chi Minh et une organisation de la société bien éloignée du modèle sociale qu’il défendait.

 

Nous récupérons nos visas chinois le jeudi 1er février et quittons Hanoï le lendemain. Après 3 jours de vélo sur des petites routes bien agréables que nous avaient conseillés Quynh, nous voilà arrivé sur l’île de Cat Ba, la plus grande île tout à l’ouest de la baie d’Halong.

Dés notre arrivée, après nos efforts intenses de la journée (ça faisait un petit moment qu’on n’avait pas grimpé!) Marine interpelle une famille qu’elle reconnaît dans la rue. Elle les suivait sur Instagram, suite à des commentaires concernant une autre familles de voyageurs ! Il s’agit de Guillaume, un Sarthois qui s’était expatrié quelques années dans les Alpes (que de ressemblances), Laëtitia, montagnarde convaincue par la médecine douce et leur fils de deux ans, Jules. Ils font un beau voyage en famille, en prenant leur temps et en faisant de très jolies photos. Leur blog : Le monde selon Jules.

Nous avons fait quelques visites ensembles dont la splendide « croisière » autour de la baie d’Halong. Les enfants ont adoré jouer ensemble pendant nos longues discussions et nos repas partagés. C’est toujours passionnant et très agréable de pouvoir discuter, échanger, partager nos aventures. Rendez-vous en Sarthe les copains, ce sera moins exotique, mais vivement les rillettes (ou le pain beurre rillettes… C’est selon 😉 )

Après Cat Ba, nous avons longé la côte jusqu’à la frontière chinoise. Les derniers kilomètres étaient sur une route très fréquentée, notamment par des gros camions qui allaient en Chine et qui ne se souciaient guère de nous. Cela vient confirmer nos premiers ressentis sur les routes vietnamiennes qui restent assez dangereuses pour y circuler à vélo. Ici contrairement aux autres pays d’Asie que nous avons visité, tout le monde porte son casque en scooter, mais ce n’est pas vraiment bon signe. En moins d’un mois, nous avons assisté à une dizaine d’accidents de scooter. Un triste record peu rassurant pour notre équipage à 3 fois 2 roues !! Nous sommes restés vigilants, les yeux rivés sur nos rétroviseurs, indispensables dans ces cas là, mais sommes ravis de quitter cette cacophonie permanente avec ces klaxons ultar-bruyants utilisés sans relâche de toutes parts! ….

Nous terminons notre périple vietnamien, le dimanche 11 février, tout juste 4 semaines après y être entrés. Nous franchissons ainsi la dernière frontière terrestre de notre voyage (les prochaines seront maritimes et aériennes), pour entrer en Chine, notre 17ème pays.

Nous nous étions préparé à une frontière longue et fastidieuse, qui s’est finalement très bien passée.

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2 réflexions sur “Une traversée du Nord Vietnam – 2

  1. ah le Vietnam !!!!! quels beaux paysages 😉 merci de partager avec nous toutes vos découvertes, cela donne envie de partir en voyage mais chez nous c est encore la saison d hiver et les vacances ne sont pas encore pour tout de suite 😉 on voit que tout roule pour vous et que les enfants rayonnent de bonheur. profitez bien de la suite du voyage 😉 on vous fait des gros bisous a tous les 5

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