18 décembre 2017
Alors que nos derniers km au Cambodge furent écourtés grâce au pick-up stop qui nous fit gagner deux grosses heures de vélo sur une route qui s’était transformé en piste, nous arrivons aux alentours de 14h30 au poste de douane. Nous avions lu sur différents blogs que cette frontière était réputé pour ces douaniers très corrompus, et encore une fois, notre patience et celle de nos enfants ont été nos meilleurs alliés.
Après avoir juste refuser de payer les 2$ supplémentaires par tête pour le tampon de sorti du territoire cambodgien, nous récupérons nos passeports auprès du douanier qui n’a rien à envier à un teckel mal luné… Ça nous met dans l’ambiance..
Nous passons donc au poste frontière Laotien, et ce n’est pas un mythe, nous avons refusé de payer l’ensemble des bakchich imposés, mais ça a été très long…
Dans un premier temps, le douanier nous demande 1$ supplémentaire par visa pour « charge », c’est net clair et précis, et c’est même noté sur un petit panneau devant son guichet. Nous donnons l’ensemble des passeports et documents pour le visa et expliquons que nous ne pouvons pas payer plus que le montant du visa, soit 30$ par tête. Cet homme prend l’ensemble des documents et les pose devant lui, puis n’y prête plus attention. On comprends immédiatement qu’il ne s’occupera pas de notre demande tant qu’on ne paye pas.
Un premier flot de touristes arrive. Une 20aine de personnes, sac à dos sur le dos prêt à faire un tour du monde, un voyage ou des vacances. Tous descendent du même bus, et tous remonterons dans un autre bus qui les attends de l’autre côté de la frontière. Nous observons chaque personne et, la plupart, ont le même agacement que nous et essaient de discuter avec le douanier qui ne donne pas l’impression de comprendre l’anglais… Bref, tout le monde finit par payer le $ supplémentaire demandé.
Alors que nous étions en train de manger un petit goûter entre deux bus de touristes, le petit panneau qui demandait 1$ pour charge s’est transformé sous nos yeux en 1$ supplémentaire pour demande de Visa après 16h…. La blague ! La magouille n’est même pas cachée !
Notre chance fut peut être de ne pas donner signe d’impatience et d’attendre que le douanier fasse son travail ! Toujours est-il que nous avons récupéré nos visas après que le douanier nous ai fait un signe de tête…
Dernière étape, le tampon d’entrée au Laos, où il est demandé 2$ par tête pour… Mettre un coup de tampon !… Alors que Pyv’ commence à expliquer que nous avons appeler la « french ambassy » et qu’ils ne sont pas au courant de cette taxe, le douanier du premier bureau fait son apparition dans le deuxième bureau et fait signe à ses collègues de tamponner vite et bien nos passeports parce qu’un nouveau bus de touristes arrive, et qu’il ne faudrait pas qu’on ai trop l’occasion de dire que ,nous, nous n’avons pas payé ! Un vrai buisness !
Au final, nous avons « traîné » deux grosses heures au poste frontière, et nous avons rencontré plein de voyageurs supers chouettes avec qui nous avons bien eu le temps de discuter. Nous en avons profité pour agrandir la liste des futurs pays à visiter…
Les enfants ont été super patients, nous aussi et au final, nous entrons au Laos à 16h45, en ayant gardé nos quelques dollars, mais aucun kip (monnaie laotienne) en poche…
Nous débriefons nos ressentis de passage de frontière et observons le paysage, quelques 15km nous séparent de la Guesthouse visée. Immédiatement nous repérons une campagne quasi désertique. Très peu d’habitation, pas de village et quelques tracteurs à deux roues nous doublent, avec dans leur remorque femmes et enfants rentrant d’une longue journée de labeur dans les champs.
Nous répondons aux grands « coucous » chaleureux de ces personnes qui ne semblent pas avoir grand chose à part leur grand sourire (auquel il manque souvent pas mal de dents) et rejoignons la guesthouse. Après avoir négocier le prix de la chambre (sale, petite et sans douche chaude), il nous reste tout juste 3 $ qui ne suffiront pas à nourrir toute la famille… Au restaurant, il ne veulent pas de notre billet de 50 €, qui a pourtant été si dur à préserver à la frontière. En revanche, ils sont preneurs de nos quelques Bahts qui nous restaient de la Thaïlande. Cela nous permet de déguster un riz frit très apprécié.
Nous sommes à tout juste 2km d’une cascade et commençons notre journée du lendemain par un aller retour matinal à ce fameux spot.
La cascade est impressionnante et nous prenons de jolis photos, quand soudain une femme et son collègue nous interpellent pour voir nos tickets…. Nos tickets? Mais nous n’en n’avons pas… Oups il est grand temps de repartir… Cette fameuse cascade est l’une des plus réputées du coin, mais nous ne sommes pas très au courant de ces choses là, et nous sommes arrivés avant l’ouverture du guichet… Bien que nous sommes très volontaires pour participer à l’économie réellement locale, nous estimons qu’il n’est pas logique de faire payer l’accès à un site naturel. Oui, pour nous la nature n’appartient, à personne et doit être préservé par tout le monde ! Bon, nous n’entrons pas dans le débat et nous repartons donc aussi vite que nous sommes arrivés, direction, les 4000 îles.
Les 4000 îles
Depuis le temps que nous entendions parler de ce magnifique endroit, nous allons le découvrir aujourd’hui ! Arrivée à Nakasang, nous pouvons (enfin) retirer des kipp, découvrir les spécialités du coin sur le marché, « protéger » nos enfants de toutes les papouilles distribuées à la volée et se renseigner sur d’éventuel tarifs de bus ou achat de vélo. En effet, les grands parents maternels nous rejoignent pour les fêtes, et nous souhaitons trouver des solutions simples pour se déplacer tous ensemble pendant leur semaine de vacances.
Nous profitons de deux jours d’avance sur le programme pour planifier l’accueil de Papidou et Manou et sommes surexcités à l’idée de les retrouver.
En quelques jours nous avons rencontré des voyageurs de tous les pays, dont de nombreux français. Par le plus grand des hasards, nous retrouvons Laura, une ancienne collègue de P-Yves, en voyage en Asie du Sud-est. Nous ignorions qu’elle était dans le coin et elle pensait qu’on était encore en Iran. Un vrai plaisir de se retrouver, surtout dans ces conditions !
Parmi nos rencontres, de bons moments partagés avec d’autres familles de voyageurs (francophone qui plus est!), Quel bonheur !
Eugénie et David avec leur deux garçons de 5 et 9 ans, une famille Suisse avec leur 3 enfants dont la plus grande, Alice, s’occupa à merveille de nos filles qui ont ainsi appris à jouer au Uno (jeu que nous avons acheter depuis et qui est presque devenu une drogue pour Lola !) Eux voyagent en bus, avion, train, …
Quelques jours plus tard, nous rencontrons Albane et Manu avec leur trois filles qui voyagent en camion. Parti de France, peu de temps après nous, ils ont déjà parcouru 30 000 km avec un Mercedes Sprinter 4X4, qui va partout ! Leur blog : bruzalest.
Une famille à vélo, qui après être parti un an et demi avec deux jeunes enfants il y a quelques années, se lancent désormais dans un voyage de 3 ans, n’hésitez pas à aller faire un tour sur leur blog : éveil nomade.
Et pour finir Laurent et Aurélie avec leur deux garçons en voyage pour un an avec leur drone ! N’hésitez pas à aller voir leur blog Tour-nicotons , les images du drone sont dingues et les dessins du plus jeune aussi d’ailleurs. En voici une petite vidéo de cette partie du Laos que nous avons aussi visité, mais dont nous ne pouvons pas vous présenter de telles images ! Peut-être, un jour, nous aussi nous aurons un drone pour voyager à vélo !!!
Gonflés de jolis moments de partages et d’échanges, nous reprenons nos recherches de « Tour Opérator ». Des vacances à l’autre bout de l’Asie, ça se prépare ! Nous repérons de chouettes bungalows avec piscine et hamac (la long Island Guesthouse), et quelques bonnes adresses de restos. Après les avoir testé, nous nous décidons d’aller accueillir les vacanciers directement à l’aéroport de Paksé ! Quelle folie….
Après une 1h et demi de bateau (barquette traversant le Mékong appelé Ferry), 3h de bus, et une nuit à la ville, les retrouvailles approchent à grand pas ! Avant cela, encore une superbe rencontre à notre guesthouse de Paksé. Capucine observe le travail méticuleux de Meltem Morgane et Salomé, ses filles. Une nouvelle famille de voyageurs attendant patiemment l’heure de départ de leur bus de nuit… Quelques coloriages et frites plus tard, nous voilà invités à les rejoindre en Ardèche pour partager une passion commune : le kayak ! Merci Philippe, Capucine et les filles pour cette chouette soirée partagée ! Comme toutes les autres familles que nous avons rencontrés, les enfants font l’école tout au long de leur voyage. Et oui, ça aussi c’est possible !
Le lendemain nous déboulons à « l’aéroport international de Paksé » pour retrouver nos visiteurs ! Pancartes à la main, nous les apercevons enfin derrière les vitres ! C’est parti pour deux semaines de vacances !!! Enfin, après du scooter, du Touktouk, trois heures de bus, et du bateau ! ( dans l’autre sens !)
Nous avons rejoins l’île de Don Det non sans mal le jour même et sommes arrivés de nuit pour traverser le Mékong …. Quelle aventure! Notre piroguiers interpelle un passager de la dite barque pour que ce dernier éclaire le devant du bateau, avec …. son smartphone ! Nous arrivons sains et saufs après une rapide traversé de 20min… Il ne nous reste plus qu’à quitter l’embarcadère du Nord de l’île pour rejoindre le sud…. Avec tous les sacs, les enfants et les adultes bien épuisés!
Un touk touk plus tard nous nous installons enfin dans nos petits -mais cosy- bungalows et dégustons nos premières padthai (nouilles sautées) tous ensemble.
Les jours se déroulent calmement aux 4000 îles et ce sont de vrais vacances qui se profilent… Après avoir fêté Noël avec cadeaux au pied du sapin (chercher le sapin) et tout et tout, nous nous lançons dans des visite, un peu, des resto, beaucoup, de la piscine à tout va, c’est parfait.
Suite à des difficultés à trouver des vélos potentiellement utilisables pour se déplacer,un dos bloqué, et une prise de conscience des distances et de l’état des routes, nous décidons de visiter le sud du Laos sans nos vélos, mais avec nos sacs à dos!
Nous reprenons donc une nouvelle fois la route de Paksé, en local bus cette fois. Deux heures de route coincés entre sacs de riz, voisins encombrants et coq de combats, tout ce qu’il nous faut pour s’imprégner de l’ambiance local en une centaine de kilomètre ! Dingue. Ce coup-ci on s’arrête un peu avant Paksé, pour reprendre un bateau afin de découvrir Champassak.
Champassak
Il s’agit de la capitale administrative de la province, mais autant se dire tout de suite qu’en comparant à Paksé, ce n’est qu’un tout petit village sur le bord du Mékong.
A quelques km de là, se trouve un temple la Wat Phu (à traduire par temple de la montagne) datant de la même période que les temples d’Angkor. Ce site est classé au patrimoine de l’UNESCO et fera l’objet d’une de nos plus jolies visites de fin d’année 2017. Nous sommes tombés sous le charme de cet endroit. Peu de touristes, un beau soleil, une balade à vélo pour y aller, une grande allée de frangipanier, beaucoup de marches pour monter jusqu’au temple, le tout accompagné de bras supplémentaires pour les petits… Un régal. La fin de journée sera ponctuée par un vol de vélo de location (!), puis un petit dîner dans un resto très stylé.
Un petit tour à vélo
Le joli temple de Champassak
Le plateau des Bolavens
De retour à Paksé, certains en local bus et d’autres à vélo, et ayant enfin réussi à louer un minibus (avec chauffeur), nous partons tous les 7 pour 3 jours sur le plateau des Bolavens, afin de terminer l’année en beauté.
Cette boucle très connue des touristes nous enchante. Nous avons observé des cascades vraiment spectaculaires, fait de jolies balades dans la jungle, admiré le bain de deux éléphants à Tad Lo, fêter la nouvelle année avec plateau de fromage, vin rouge et feu d’artifice…puis découvert une ethnie dans un village reculé qui affirme que la terre est plate…,dégusté et acheté du bon café… Une vraie parenthèse dans notre quotidien de cyclo, mais encore plus baroudeur que l’habitude.
Les cascades et leurs marches d’approches boueuses
Le bain des éléphants, à TadLo
L’ethnie du Capitaine Hook, où les enfants peuvent commencer à fumer « le bamboo »(comme Piv sur la photo) à l’âge de 3 ans !…
Nous avons eu la chance de rencontrer Loïc à TadLo, un grand homme qui, après être tombé amoureux du secteur, à réussi à s’y installer. Loïc à monté, construit sa guest house avec l’aide des locaux et s’implique drôlement dans la vie de village. Afin de soutenir les grandes difficultés de certains parents à subvenir aux besoins de leurs enfants, il prend en charge 7 enfants du villages pour toutes les dépenses liées à leurs éducation. Son projet nommé la Fandee family est d’acquérir un nouveau terrain, construire un complexe touristique plus important et d’y intégrer un centre de formation à l’hôtellerie, la restauration et l’anglais. Une fois le projet accompli, le lieu appartiendrait aux locaux, ce n’est pas plus compliqué que ça ! On a trouvé l’idée intéressante et le lieu de vie actuel très agréable… On est comme à la maison pour fêter la nouvelle année. Ici, on fait confiance, chacun note ce qu’il consomme sur un petit cahier, ce qui nous rappelle beaucoup notre petit bar coopératif du centre des Mainiaux (structure que dirigeait P-Yves auparavant). Nous vous invitons à aller jeter un œil à son Super Projet . N’hésitez pas leur envoyer quelques sous (d’autant plus que les formules proposées permettent vraiment de s’y retrouver!)
De retour à Paksé, les au revoir à l’aéroport ont été déchirant, mais ce sont les derniers. La prochaine fois qu’on se retrouve, c’est en France !!! Bon retour Papidou et Manou, et merci pour ce beau cadeau de Noël…
La route Paksé – Thakek
Nous reprenons la route, un peu tristes, un peu démotivés, un peu pressés aussi. Notre visa Laotien nous oblige à quitter le pays dans 10 jours. C’est fini les vacances, maintenant il faut rouler.
En chemin, nous rencontrons Natacha et Anthony, un couple de jeunes mariés en voyage en vélo tandem Pino…. Nous passons une excellente soirée avec ces deux joyeux voyageurs et sommes ravis de pouvoir tester leur beau vélo. Au fur et à mesure de leur voyage, ils rencontrent des structures d’aides à l’enfance en difficulté. Ils envisagent de monter un petit film à présenter à leur retour. Le site : Tandem School Tour.
En partant de Paksé, nous sommes à plus de 300 km de Thakek, prochaine ville étape. Nous enchaînons les kilomètres sur une route nationale, pas trop fréquentée… Quasiment pas de voiture, quelques camions, de nombreux tracteurs, scooters et d’innombrable maisons. Pas de réel village ou campagne, mais des habitations presque tout le long de la route. Il y a peu d’intérêt pour nous à rouler sur ce tronçon de route. Nous entrons difficilement en contact avec les habitants, peu parle anglais mais ce n’est pas tant ça la difficulté. Souvent, il nous est impossible de se faire comprendre même en faisant des gestes. Ils nous observent « singer » nos demandes et ne comprennent RIEN !
Par exemple, une fois le repas commandé, servi et mangé dans une quelconque bourgade, nous sommes prêts à repartir, les vélos sont chargés, les bavoirs rangés, les enfants installés, nous demandons le montant du repas, l’addition quoi. Ils nous regardent, rien. Nous mimons « argent », rien. Nous disons « kip ? », rien. Nous finissons par sortir le portefeuille, toujours rien. Montrons un billet le regard interrogateur et enfin… l’étincelle apparaît sur le visage et ils nous annoncent le montant !!! Nous n’avons jamais essayé de partir sans rien demander, juste pour voir si ce n’était pas plus rapide pour avoir « l’addition » !!!
Après avoir essayé de comprendre leur façon de penser (pas simple), on se dit qu’ils ne comprennent pas tout de suite certaines de nos questions parce que nous n’avons pas la même façon de faire. La soupe vaut toujours 10 000 kips, les riz frits toujours 15 000 kips alors peut être ont ils l’habitude que les clients donnent l’argent sans avoir à demander le montant ?
Pareil pour l’accès aux toilettes, tous les midis nous demandons où sont les toilettes (je vous laisse imaginer le genre de mime qu’il nous arrive de faire), et après de nombreuses tentatives ils nous montrent la direction des toilettes (parfois de l’autre côté de la route, parfois au fond de leur maison, souvent juste à coté de la « cuisine »). Les autres clients ont ils l’habitude de rentrer sans demander la permission dans les cuisines pour trouver le petit coin ? On ne sait pas.
Ceci dit nous ne mangeons pas trop mal. Dans les campagnes, il est difficile de trouver autre chose que le riz frit aux légumes et les soupes de nouilles. Mais dès que nous en avons l’occasion , nous osons « tester » de nombreuses nouveautés… Viande séchée au soleil avec des petits grains de sésame, le traditionnel « Laap », les salades de papaye, innombrables brochettes au barbecue de tous les animaux croisés en chemin, poulet écartelé, galette de riz (à défaut de la traditionnelle galette des rois!), du riz gluant mangé au quotidien en toute circonstance (un peu comme le pain pour nous), et de nombreux plats que l’on peut choisir dans les cocottes, mais dont on a aucune idée de leur nom ! Le tout arrosé de jus de fruits frais, de milkshakes maison, ou pour les boissons alcoolisées l’incontournable Beerlao (bière locale très réputée) ou le Laolao (un alcool de riz pas très fameux, mais très bon dans certains cocktails)
Côté repos, on continu à loger dans les Ghesthouses, qui sont en général très bon marché (autour de 5 ou 6 € la chambre) mais certaines proposent des lits avec des matelas tellement défoncés que les ressorts nous blessent au niveau des côtes. Niveau hygiène c’est pas toujours clean non plus et les douches chaudes sont vraiment rares. En effet, la plupart du temps, nous trouvons des douches froides ou avec un petit chauffe-eau électrique, mais qui ne réchauffe l’eau seulement à très basse pression. D’autres fois, il n’y a pas de douches du tout. Elles sont remplacées par des baquets remplis d’eau afin de se laver au dessus des toilettes turcs avec l’aide de petites « casseroles » en plastique. Les enfants n’ont pas l’air trop déboussolés, mais souvent on se dit qu’on serait bien plus confortable dans notre tente.
Ce tronçon reliant Paksé à Thakek n’est pas le plus agréable, parfois même un peu monotone. On est aussi un peu nostalgique du départ de Papidou et Manou, et de cette période de « vacances ». Mais on roule bien, et on avait vraiment besoin de reprendre la route (et oui, à force de faire du vélo, ça rythme nos journées et ça en devient totalement addictif!). Nous arrivons tout de même ravis à « La ville de marchandise » pour renouer un peu avec le Laos. Et nous ne sommes pas déçus. Le couché de Soleil sur le Mékong avec vu sur la Thaïlande est vraiment chouette. Nous profitons de quelques jours de repos pour échanger autour du voyage à vélo avec Gilles, grand cyclo ayant déjà parcouru 160 000km sur les routes du monde ! Nous l’avons rencontré sur le pas de notre guesthouse et apprécions ses conseils et ses belles histoires à deux roues. Son blog : gillesveloalberty . Grand trailer également, il embarque Pyv fraîchement réveillé pour un footing de plus d’une heure autour de la ville. (en terminant par un petit « allongement de foulés » digne d’un grand sprint!). La conclusion est évidente, ce n’est pas en faisant 9 mois de vélo, que l’on s’entraîne à courir. Mais autant le préciser, Gilles est très impliqué dans le milieu de la course à pied, c’est lui qui organise la Via Iberica (traversée de l’Espagne en courant, cf : via-iberica )
Comble de hasard toujours, Gilles est directeur d’un village vacances et nous le rencontrons en même temps que Jean, un autre cyclo-voyageur qui lui est un ancien directeur de centre de vacances à la retraite. Le voyage à vélo, l’animation, la direction de centre, voilà quelques points communs qui nous ont permis de nombreux échanges passionnants.
En direction du Vietnam, les grottes et le plateau de Thalang
Nous quittons Thakek avec un bon vent de face qui ne nous quitteras pas de la journée. Heureusement que le programme est tranquille aujourd’hui. Nous partons direction le Vietnam et empruntons une route réputée pour ses nombreuses grottes. Nous n’en ferons qu’une, celle de Xien Liap, parfaitement adaptée à notre équipée. Nous laissons les vélos au petit resto sur le bord de la route et allons profiter d’un vrai terrain de jeu dans la grotte. Cette dernière est en lisière de forêt, sublimée par un joli cours d’eau bleu claire la traversant. Nous n’avons pas du insister beaucoup pour que toute notre équipe se déchausse afin d’aller découvrir la grotte. Escalade, cache cache et fous rires sont au rdv.
Le lendemain, nous roulerons toute la journée vent de face, après une mauvaise nuit passée sur un mauvais matelas, mais en forme grâce à un super dîner, une fondue Lao, appelé Sin Dat. Il s’agit d’un petit bouillon, placer sur un sceau de braise au milieu de la table, dans le quel au fait cuire des légumes, des œufs, des nouilles de riz et auquel on peut rajouter si l’on veut des tranches de viandes ou de poissons. C’est très bon et très convivial.
Le lendemain, nous nous attaquons a l’ascension du plateau de Thalang ! Nous circulons depuis quelques temps sur des routes sans trop avoir de dénivelé, alors autant dire que monter 450m en seulement 6km, avec des pentes à 12%, ça nous remet tout de suite dans l’ambiance. Mais nous grimpons tranquillement jusqu’en haut sans avoir à pousser le vélo. Cette belle montée, nous amène dans une zone inondée par un barrage hydroélectrique. La suite longe les bords du lac en montagne russes, pas une seule portion de plat, mais cette succession de montée et de descentes nous amusent bien, surtout Lola qui n’aura jamais autant appuyé sur les pédales dans les montées.
Sur notre rapide pause du midi, nous en sommes pas les seuls à reprendre de l’énergie, Oriane et Simon circulent également à vélo pour découvrir la route des grottes. Nous passerons deux agréables soirées en leur compagnie et profitons d’une journée de pédalage en commun pour se raconter nos histoires, de voyage et de vie!
Cette route est vraiment belle mais la conséquence de ce barrage hydroélectrique à commis des ravages sur la nature. Les forêts sont noyées, et tout un écosystème totalement modifié !
A Thalang, nous avons dormi à la Sabaïdee Guesthouse. Une adresse bien connu des nombreux scooters fréquentant le « loop de Thakek » et à notre tour nous la recommandons. Côté hébergement, nous ne l’avons pas testé, puisqu’on a planter notre tente, mais ça avait l’air correct. Le plus sympa était le buffet barbecue à volonté ! Le Staff amènent la quasi totalité de leur clientèle à venir manger ensemble autour d’un grand feu de bois, sans rien imposé. C’était, bon, copieux et de fait très convivial.
Le temps se refroidit, bien que pour nous, il fasse toujours assez chaud dans cette partie du Laos. Mais ici, quand la température descend à 13° au réveil et 22° en journée, tout le monde sort les bonnets, les doudounes et fait des feux de bois dehors pour se réchauffer. Ils ne comprennent vraiment pas comment on peut encore faire du vélo en T-shirt.
A Laksao, on quitte cette fameuse boucle, sans aller voir les fameuses grottes de Kong Lor. Elles se visitent en bateau et sont à priori magnifiques. Nous avons un mode de voyage, le vélo, qui présente pleins d’avantage, mais, il ne nous permet pas un détour de plus de 100 kilomètres, l’avant-veille de la fin de nos visas.
Et parce que nos copains voyageurs sont trop cool, voici un aperçu des grottes de KongLor que eux ont fait. Magique …
On prend donc la direction du Vietnam. Nous empruntons une route de fin de vallée, où les villages se font de plus en plus rares. Nous passons un col pour passer au Vietnam, et au fur et à mesure de notre montée, on se rend compte que nous allons terminer dans les nuages ! Nous arrivons ainsi en plein brouillard à la frontière.
Le 15 janvier, nous entrons au Vietnam en disant au revoir au soleil…
Nous écrivons cet article d’Hanoï, 2 semaines plus tard : 12 jours d’humidité / 2 jours de soleil !!! Quel changement !