Cambodge, une campagne authentique et de magnifiques temples

Mardi 5 décembre 2017

Nous arrivons à la frontière du Cambodge en début d’après-midi, et ne sommes pas pressés. Notre Guesthouse se situe à quelques centaines de mètres du poste de douane. Aucune pression donc pour changer de pays, nous avons le temps ! Et tant mieux, nous allons avoir besoin de s’armer de patience pour franchir toutes les étapes…

 

 

Nous sommes très étonnés de voir autant de monde traverser cette frontière invisible qui relie les deux villages. Cette fois, pas de « no man’s land » ni de « duty free »… Mais une quantité impressionnante de piétons, vélos, charrettes, brouettes qui posent juste le pied à terre en passant devant le douanier, et passent leur chemin. Ça fourmille de partout, on ne sait plus où donner de la tête.

Pas non plus de réel Checkpoint pour canaliser et contrôler les allées venues, juste quelques bureaux où chacun est libre de se présenter. Il suffit donc de trouver le bon bureau pour avoir dans l’ordre le tampon de sorti de Thailande, le visa, puis le tampon d’entrer au Cambodge. A chaque étape, on refuse poliment l’aide des nombreuses personnes souhaitant remplir nos papiers contre quelques dollars.

La négociation sera un peu plus rude pour l’obtention du Visa… 5 dollars de bakchich multiplier par 5 personnes, je vous laisse faire le calcul, mais nous avons eu la patience nécessaire pour éviter de débourser cette somme !

Et heureusement ! Arrivés au Cambodge nous apercevons des bureaux de change à tous les coins de rues, mais personne n’accepte nos euros. Nous observons des vitrines remplis de billets entassés de riels, mais ce n’est pas pour nous !

Nous nous mettons donc à la recherche d’un distributeur, mais ils ne sont pas en pleine rue, et toutes les banques sont fermées ! On fini par en trouver une de l’autre côté du village, fermée également pour cause de ménage… Une fois la serpillière passée, à nous les billets… Mais, nous ne pouvons retirer que des dollars !!! Il faut ensuite les changer en riels, heureusement que ça c’est possible partout et presque à toute heure !

Nous qui pensions avoir le temps, nous arrivons finalement à notre Guesthouse, tout juste une demi-heure avant la nuit.

Malgré tout, nous nous sentons déjà imprégné du Cambodge et nos premières impressions sont très positives. Nous arrivons par une voie pas du tout touristique et notre passage interpelle. Les regards, les sourires, les réactions des Cambodgiens sont très agréables et nous nous sentons très vites les bienvenus dans ce pays.

 

 

Le Cambodge, c’est aussi une toute autre façon de faire les courses, de s’alimenter ! Fini les seven-eleven de la Thaïlande, et nous nous retrouvons dés le premier soir à arpenter un petit marché où tout se vend par terre, ou sur des petites étales de fortunes. Le tout bien loin de nos normes d’hygiène à l’occidentale. Ici, la meilleure garantit de qualité pour la viande ou le poisson, c’est de les avoir vivants où le plus fraîchement tués (soit sur le marché). Les poissons sautillent sur leurs étales, les anguilles tentent de sortir de leurs bassines, d’autres bassines grouillent d’insectes et les morceaux de viande parfois encore chaude ou dégoulinante de sang sont entreposés à l’air libre sur des planches en bois. Personnes ne se lavent les mains (il est d’ailleurs assez rare de trouver des bassines d’eau sur certains marchés), tout le monde veut attraper, caresser les filles qui sont très impressionnées de leurs découvertes. Inutile de préciser, mais lorsqu’on n’est pas très habitué, c’est assez difficile de se mettre en appétit. D’ autant plus, qu’avec les poulets égorgés, plumés et préparés sur place, tout comme le poisson, etc… sur de la terre battue et donc sans « nettoyage », le tout développe une petite odeur pas vraiment appétissante !

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En revanche, nous retrouvons le pain comme à la maison. Et oui, dans les traces perceptibles datant de la colonisation, il y a cette baguette de pain, à la française ! Dés que nous pouvons, nous lui faisons honneur, notamment pour les petits dèj’!

Dés notre arrivée, à la frontière, nous faisons la connaissance de Nitikar. Elle est Cambogienne, mais parle parfaitement le français puisqu’elle a fait quelques années d’études en France. Elle travaille avec son père qui est avocat. Par le plus grand des hasards on se retrouve ensuite dans la même Guesthouse. On a ainsi pu prendre le temps de discuter de la vie au Cambodge, de se constituer un petit lexique ainsi que quelques petites phrases sur un cahier pour réussir à se faire comprendre. Nous avons aussi eu une belle leçon d’histoire sur les tristes épisodes cambodgiens notamment les atrocités de Pol Pot et des Khmers rouges. Plus de 20¨% de la population Cambodgienne à été décimé il y a tout juste 40 ans … Aujourd’hui, le pays semble serein, mais chaque habitant porte son histoire et ses pertes.

Le lendemain, nous empruntons une petite route (mais goudronnée) qui nous mène à Sisophon. Cette dernière n’est pas très fréquentée, quelques scooters, des tracteurs à 2 roues (les seuls que l’on trouve ici, utilisés pour tout…), de rares camionnettes et des vélos. C’est une succession de petits villages, c’est une campagne vivante, animée, on est très bien accueilli et c’est magnifique. Nous adorons rouler avec les enfants qui sortent ou vont à l’école. A chaque fois on fait un peu de route ensemble, puisqu’ils sont tous à vélo. Ils sont fiers et timides d’essayer de nous rattraper, de parler anglais, ce qui est assez amusant.

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Une des conséquences direct de l’extermination des khmers rouges, et du baby-boom qui l’a suivi est une population très jeune. La moyenne d’âge est désormais à 24 ans, mais elle était encore à moins de 20 ans il y a quelques années. En 30 ans, la population du Cambodge a doublé. Avec un tel taux d’enfants et de jeunes au sein d’un pays peu industrialisé, on comprend aisément que tous les enfants travaillent avec leurs parents. L’école est donc organisée en demi-journée, les enfants ont soit classe le matin, soit l’après-midi et le reste de la journée ils travaillent. Ainsi, une école avec 4 salles de classe et 4 enseignants correspond, en réalité, à une école de 8 classes, qui accueillent plus de 200 élèves !

Si nos yeux d’occidentaux sont tout d’abord choqués de voir tous ces enfants travailler (même si on s’y est un peu habitué depuis le début du voyage), on prend le temps de comprendre et on réfléchit alors à ce qu’ils vont pouvoir construire pour demain.

Hélas, le Cambodge a un triste passé et on ne peut pas trop se réjouir de son avenir. Entre 1975 et 1978, les khmers rouges ont dépossédé tous les « propriétaires » et se sont attaqués aux « élites », aux « intellectuels », sur des critères très subjectifs d’ailleurs. Lors de leur libération, fortement soutenue par le Vietnam, aucun cambodgiens ne pouvaient investir et tous ceux qui dirigeaient, qui entreprenaient, qui investissaient s’étaient fait exterminés. Désormais, ils travaillent tous pour des investisseurs étrangers. Les richesses du Cambodge n’appartiennent donc pas aux Cambodgiens. Espérons qu’avec le temps, ils arrivent à se réapproprier ce pays si magnifique, tout en gardant leur sourire, leur bonne humeur et leur joie de vivre !

 

 

Côté météo, il fait toujours chaud, mais l’air est beaucoup plus sec et c’est agréable. Pour autant, on sait que la saison des pluies n’est pas si lointaine. Toutes les maisons sont sur pilotis, et parfois il reste encore pas mal d’eau ou des traces de boues. Il n’empêche que tout le monde profite de cette période pour faire sécher les cultures. Tout sèche au soleil et l’endroit le plus convoité pour cela, c’est …. le bord des routes… et oui, juste sur la « bande cyclable »!!! Il y a surtout du riz à sécher, mais aussi du manioc.

 

 

 

Pour le riz, on a le temps d’observer tout le procédé. Après le séchage, le tamis, puis tout est mis en gros sac de 100 kilos. On assistera même au passage du gros camion de ramassage qui s’arrête partout où il y a des gros sacs sur le bord de la route. c’est un sacré travail d’équipe. Ils sortent la balance, chaque sac de riz est pesé sous les yeux attentifs d’une contrôleuse qui note et fait ses calculs, pour savoir ce qu’elle paiera au producteur de riz (tout en espèce et en direct). Ensuite, ils sont deux à prendre le sac pour le mettre sur le dos d’un troisième qui le portera seul, bien calé sur le haut du dos. Ensuite c’est un jeu d’équilibre, une passerelle pour monter dans le camion, l’escalade des derniers sac de riz, afin de venir le placer où il faut, avec un petit jeter si nécessaire. Le tout avec des sacs de 100 kilos, ce n’est plus du sport, mais de l’art !

Nous avons parfois quitter les grands axes pour se perdre un peu dans les campagnes. Les pistes sont plutôt de bonnes qualités et d’une jolie couleur ocre. Nous en avons profité pour observer les us et coutumes de ce pays. Les buffles, cochons noirs, oies, canards et poules nous coupent la route, les femmes nous font de grands coucou en pleine douche extérieur. Ils se lavent au rez de chaussé de leur cabane en bois sur pilotis, au milieu de la basse cour à l’aide de baquet d’eau. De grandes vasques récupèrent les eaux de pluies et permet aux habitant de l’utiliser pour tout. A l’heure de la toilette, en journée pour bénéficier de la chaleur du soleil, les femmes s’enroulent de grands tissus et se lavent entièrement. Les enfants, moins pudiques, se baladent tout nus et se rafraichissent de la même façon. Lola relève à chaque fois que l’on croise quelqu’un « qui fait son shampoing dans la rue »…. On observe, on discute, on apprend.

 

 

Pour les repas, on trouve toujours de quoi manger sur le bord des routes, même si la plupart du temps c’est très sommaire. Ces petites échoppes sont tenues par les femmes qui s’occupent de leurs enfants. Quitte à rester à la maison, et bien elles mettent la table, les chaises à disposition, une grosse glacière avec livraison de cannettes maintenues au frais grâce à de gros glaçons (frigo sans électricité en quelque sorte), et puis elles proposent de la cuisine très simple (noddle, légumes et œufs du jardin). C’est prêt en un rien de temps, à la demande ! Et c’est ainsi qu’on a gardé l’habitude de ne jamais se soucier de ce qu’on pouvait manger. La réponse étant, on trouvera bien quelque chose et il y aura même des boissons fraîches…

 

 

Bon, autant se l’avouer, parfois c’était un peu particulier. Entre les conditions d’hygiènes pas géniales, les morceaux de viande assez étranges, les plats trop pimentés et les textures très spéciales !!! Il faut vraiment avoir envie de faire des découvertes dans son voyage pour manger ainsi en toutes circonstances. Il nous arrivait assez souvent d’annoncer qu’on ne mangeait ni viande, ni piment, histoire de se retrouver avec un repas adapté à toute la famille (et ce ne sont pas les enfants les plus difficiles!!!, nous tairons le nom de l’affamée…). La découverte c’est super, mais avoir quelques valeurs sûres c’est essentiel pour bien rouler!

 

 

Une de nos grandes surprises, c’est de voir la cuisine à même le sol, les tables pas nettoyées, la vaisselle ? Juste un petit coup d’eau pas très propre et c’est reparti !!! Et juste à côté, un petit garage qui répare les scooters, sur sol carrelé, pas une trace de cambouis, un coup de jet d’eau pour nettoyer chaque petite trace de terre, ça brille en permanence!!! Dommage qu’ils ne fassent pas à manger !

Côté hébergement, on est resté dans nos habitudes Thaïlandaises, beaucoup d’hôtel et de guesthouse parce que ça reste simple et pas très cher, un Warmshower (le seul qui était sur notre route à Siem Reap) et un bivouac pour couper une distance trop importante pour nous entre deux guesthouse.

 

 

Nos rencontres sont quotidiennes, mais toujours assez distantes. En effet, peu de cambodgiens parlent vraiment anglais ou français. Ici, comme ailleurs notre équipée intrigue, fascine, mais il nous est difficile de vraiment entrer en contact, échanger, discuter. Ce n’est pas très grave, nous savourons tout de même nos traversées de petits villages avec les enfants qui nous courent après, les adultes qui nous font des grands signes, tous avec un grand sourire au lèvre, en criant Hello, Hello, Hello !!!

Lors des moments de rencontre, nous nous sommes souvent retrouvés en position d’observés. Les habitants nous invitent à nous installer à un endroit pour manger puis s’installent en face de nous et nous observent en parlant de nous, de nos façons de faire…. : tout les étonnent, et vice versa !… Nous ne nous gênons plus à les observer en échange ! Ce qui nous bluff le plus est le nombre d’enfants, tous très autonome, dès le plus jeune âge. Souvent sous le regard attentif d’un adulte ou d’un plus grand, les tout petits circulent cul nu, pieds nus et découvrent leur environnement proche (sans jamais vouloir traverser la route par exemple… Pas comme Nino qui nous prend beaucoup d’énergie sur les pauses déjeuner auprès des axes routiers !)

 

 

Notre nuit en bivouac a permis d’avoir un peu plus de contacts, surtout pour les enfants. En effet, nous nous sommes installés dans l’école du village et tous les enfants sont venus jouer avec les nôtres à la sortie des classes. De même le lendemain matin, nous avions à peine ouvert l’œil, qu’une petite équipe était déjà là pour jouer. Pour les enfants, un petit temps d’adaptation est nécessaire, mais ensuite, pas besoin de parler la même langue pour jouer ensemble, c’est impressionnant.

 

 

Nous concernant, nous, les adultes, les contacts ont été plus approfondis avec Seyha et sa femme, nos warmshowers de Siem Reap et c’était fort agréable. Seyha est adventiste, très croyant et pratiquant et il s’implique beaucoup pour les enfants du village. Lors de notre séjour chez lui, nous avons pu assisté aux cours d’anglais qu’ils dispensent avec Emily (une américaine volontaire qui loge aussi chez eux). Ces cours se déroulent sur leur terrasse, réaménagée en salle de classe grâce (uniquement) à un petit tableau blanc. Ils accueillent ainsi une bonne cinquantaine d’enfants, chaque soirs.

 

 

A Siem Reap, nous avons visité les magnifiques temples d’Angkor.

Comme à chaque fois dans les lieux touristiques, nous sommes contents d’y aller, de visiter et découvrir ces incroyables antiquités. Et à la fin de la journée, quand les enfants sont fatigués, que les visites ont assez duré et que nous saturons d’évoluer au sein des flots de touristes, et bien on est aussi content de repartir ! Bon l’avantage à Angkor, c’est qu’on fait un peu de vélo entre les temples et qu’il est possible de se perdre un peu en dehors des temples très touristiques. Il n’empêche qu’en une journée, nous avions fait le tour des temples les plus célèbres.

 

 

Pour repartir de Siem Reap, nous avions prévus une route, mais nous hésitions beaucoup puisqu’elle est notée Highway (autoroute) sur l’application Maps.me. Pour autant, nous tentons le coup, elle n’est pas du tout sur l’axe principal, qui lui rejoint Siem Reap à la capitale, alors que nous partons vers le nord pour rejoindre la frontière Laotienne. Finalement, nous évoluerons sur une route bien tranquille et agréable, mis à part quelques 4X4 et pickups, roulant à toute allure en klaxonnant pour que tout le monde se range ! C’est ainsi qu’est organisé la hiérarchie sociale au Cambodge, et elle s’applique de la même façon sur les routes. Plus tu es riche, plus ton véhicule est gros, puissant et coûte cher, plus on se doit de te laisser passer. Difficile pour nous d’accepter ce type de domination, mais il le faut bien, car elle est écrasante ! (et dans tous les sens du terme !)

Sur cette route, nous rencontrons quelques cyclos arrivant du Laos. Tout d’abord Sylvano et Paola avec qui nous discutons une bonne heure sur le bord de la route. Ils sont italiens, mais Sylvano parle parfaitement Français et Paola parfaitement l’anglais. La discussion est facile, Sylvano a déjà énormément voyagé, tout d’abord seul avec ses enfants et désormais avec son épouse. Ils sont fascinants, et on les impressionne ! Une rencontre vraiment riche qui nous décide à venir les voir en vélo prochainement. Ils habitent à côté de Turin, juste sur la jonction qu’on envisageait un jour pour relier nos précédents itinéraires !

 

 

Un peu plus tard, nous rencontrons un allemand et un néerlandais. Ils roulent ensemble depuis la frontière Laotienne. Tous deux sont en voyage depuis plus d’un an et demi, ils s’étaient déjà croisés à Budapest (je crois) au début de leur voyage, et ils se sont retrouvés là, par hasard. Alors que P-Yves discutent avec eux sur la route de l’achat de l’eau, un autre couple arrive, Marlène et Vincent, des français en plein périple Eurasien. On finit tous dans la même guesthouse, on discute, on mange ensemble, on discute et Angkor et Angkor !!! (Angkor étant la bière locale, du nom des fameux temples, qui a la particularité d’avoir des capsules gagnantes à l’ouverture, ce qui nous amène à en boire Angkor et Angkor!!) Des échanges vraiment agréables, qui nous donnent encore plus envie de voyager. La liste des destinations conseillées devient tellement longue, qu’on ne sait pas combien de voyage nous seront nécessaire pour tous les faire !!!

 

 

Pour finir, notre parcours Cambodgien, il nous reste 65 km jusqu’à la frontière sans savoir si nous trouverons de quoi manger ou dormir. Nous partons donc prêt à parcourir cette grosse étape avant le passage à la douane. Après la pause pique nique, nous découvrons que la route se transforme de plus en plus en piste et qu’il sera bien difficile d’arriver suffisamment tôt à la frontière. Nous essayons donc d’arrêter un véhicule pour nous faciliter le parcours et ça marche presque du premier coup. Un pick up s’arrête et charge tout notre matériel. Juste à la bonne taille pour nos vélos et une banquette libre pour nous 5, c’est parfait. Ils feront même un petit détour pour nous conduire jusqu’à la frontière. Nous y arrivons donc en début d’après-midi et heureusement parce qu’ici, vouloir passer sans laisser de bakchich, ça prend du temps !!!

 

 

Le 18 décembre, nous quittons le Cambodge sous un beau soleil et une forte chaleur.

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