Thaïlande, une entrée en douceur en Asie du Sud-Est

19 Novembre 2017

C’est après beaucoup d’hésitation que nous avons pris la décision de nous envoler pour l’Asie du Sud-Est afin de « se mettre au chaud » durant cette période hivernale.

Pour la première fois, nous, qui avec nos vélos découvrent les changements petit à petit, allons nous confronter à un changement radical !

Tout d’abord, l’avion. Une grande première pour notre petite équipe, une grande découverte. Chacun s’arrête à des petits détails : les hôtesses que Lola trouvent trop belles, les boissons au choix qu’elles viennent nous proposer, Myrtille qui prend peur au décollage, pour ensuite dire qu’elle adore l’avion et ses petites télés. Et pour Nino, bien difficile de lui faire comprendre que non, un avion n’est pas une grande salle de jeu ! Après une bonne heure de découverte et de repas, les enfants s’endorment rapidement. Le réveil, avec 3 heures de nuit en moins est bien difficile mais tout le monde finit sa nuit à l’aéroport pendant que Piv remonte les vélos.

Dés la sortie de l’avion, nous sommes impressionnés par cette chaleur humide. Un peu comme une salle de bains après une douche bien chaude ! On apprécie la clim’ de l’aéroport pour les quelques heures nécessaires de bricolage pour retrouver nos vélos prêts à rouler !

IMG_20171119_124812

Nous partons ensuite à la recherche d’un hôtel (proche de l’aéroport) pour récupérer et profiter de quelques jours pour visiter Bangkok.

A notre grand étonnement, il nous est difficile de trouver une chambre, non pas parce que les hôtels sont complets, mais parce qu’ils ne veulent pas d’enfants (ou alors qu’un seul!). Nous avons dû négocier et promettre que nos enfants seraient calmes et discrets pour enfin trouver des hôtels qui nous acceptent.

La clim’ et les lits confortables nous aident à (re)trouver notre rythme. A chaque fois que nous sortons , toujours cette même sensation de chaleur humide. Plus les jours avancent, moins nous nous servons de la clim et en quelques jours, les simples ventilateurs suffisent à rafraîchir l’atmosphère. Comme toujours, on s’adapte et les enfants aussi.

Bangkok

Plusieurs sentiments nous enivrent. L’odeur peut parfois être très désagréable, il y a du bruit et des gens partout, on se fait aguicher en permanence, les enfants sont aussi sur-solliciter pour des photos, mais nous profitons d’être a pied pour flâner dans les rues.

On s’arrête à tous les stands : glace à la noix de coco, mangue fraîche, ananas frais, et vous reprendrez bien un peu de noix de coco ? Bref, c’est délicieux.

Nous visitons le temple Wat Arun, après une petite traversée en bateau. C’est grand, c’est beau, c’est impressionnant et c’est surtout une rencontre avec une nouvelle religion, le bouddhisme. Nous aurons moins de chance pour la suite des visites puisque nous arrivons trop tard pour entrer au palais royal. Un peu de déception, mais finalement, c’était bien suffisant pour découvrir cette grande ville avec nos trois filous.

On retiendra de notre journée à Bangkok, les gros iguanes dans les parcs, les têtes de clown à l’entrée des temples, le bracelet du moine qui nous disait à tous « good luck, good luck » en nous éclaboussant de gouttelette d’eau et le meilleur moment de la journée, le Touktouk !

En effet, puisque nous repartons vers l’est et que l’aéroport est à l’est, nous n’avons pas cherché à nous aventurer dans cette grande ville avec nos vélos. C’était donc l’occasion de tester tous les moyens de locomotion de cette ville. Pour partir de l’hôtel nous avons prit le taxi (qui grâce à l’application « Grab » ne coûte pas très cher et surtout le chauffeur connaît l’adresse exact où te déposer, même s’il ne parle pas anglais). Pour le retour, nous avons quitter le centre-ville en touk-touk, pour ensuite prendre le métro aérien qui rejoint l’aéroport, et pour les deux derniers kilomètres, un petit «Songthaews» (camionnette ouverte à l’arrière avec un banc de chaque côté). Il nous reste plus qu’à essayer le scooter (mais ça ne serait tarder!).

C’est vraiment agréable de découvrir une ville en transport en commun, nous n’avons absolument pas regretté nos vélos. Il faut dire que la veille, nous avions essuyé une grosse averse. Tout d’un coup, le ciel s’est couvert, les gouttes d’eau ont commencé à tomber, puis, rideau, c’était la douche ! Nous étions trempés, gainés sans avoir eu le temps de comprendre ce qui nous arrivait, les trottoirs et les routes étaient inondées et toujours bondées de voitures qui nous éclaboussaient en permanence ! Lola a regretté sa cape et était transit de froid, mais la simple idée de la douche chaude à l’hôtel lui a permis de pédaler 20 bonnes minutes sous cette grosse pluie qui s’est arrêtée aussi vite qu’elle a commencé.

IMG_20171120_172757.jpg

Pour sortir de Bangkok, nous devons emprunter quelques grosses routes, mais ensuite nous découvrons un tout autre pays. Ici, toutes les petites routes notées sur la carte sont goudronnées et ça, c’est vraiment agréable. On prend donc ces itinéraires de campagne, où il est facile de rouler, l’asphalte est bien lisse.

Pour le reste, tout est très facile. Ici tout le monde mange dans la rue, ce qu’on appelle la street food, c’est bon, c’est simple et c’est pas cher (un peu moins d’un euro le plat chaud!) et c’est d’ailleurs assez compliqué de se procurer des aliments pour pouvoir cuisiner soit-même. Alors on prend goût à cette facilité, on trouve des petits touktouks de cuisine, des petits « stands » restaurants ou alors on achète ce dont on a besoin au seven-eleven (chaîne de petit magasin que l’on retrouve partout, et qui propose tout à l’unité (les bananes, les portions repas, les saucisses,…). C’est le seul endroit où on trouve du pain… de mie ! Hélas, nous qui sommes amateur de bons pains, nous avions jusque là eu l’occasion de découvrir différents pains, différentes cuissons, différentes textures mais toujours avec de vrais saveurs de pain. Mais, désormais, nous devrons nous en passer, ou nous contenter du pain de mie qui n’est clairement pas à notre goût !

L’avantage de ne jamais cuisiner, c’est que nous pouvons déguster de nombreuses spécialités locales, même si avec les enfants les préférences restent assez basique, riz frits aux légumes avec des œufs (frits aussi). Sans oublier, tous les fruits : ananas, noix de coco, mangues, papaye, fruits du dragon et d’autres que l’on connais bien mais toujours aussi bon et toujours de saison ici comme la pastèque ou les bananes.

Pour dormir, on utilise finalement beaucoup les hôtels et les GuestHouses. Il y en a beaucoup, ce n’est pas très cher et surtout, nous trouvons rarement d’espaces compatibles avec notre petite tente. Entre les sols boueux ou inondés, et la végétation très dense, c’est pas très simple. S’ajoute à cela, les moustiques, les chiens, les serpents, autant vous dire que nous étions très bien à l’hôtel.

IMG_20171130_162842

c’est bien là qu’on dort ce soir ?

Nous avons tout de même bivouaquer une fois, sur le bord de la mer, à Phla. Les hôtels étaient très chers et en cherchant au bord de la mer, nous trouvons un petit espace, vue sur mer, devant des sanitaires publiques. Il y a avait un garde pour les sanitaires, qui ne voyait aucun problème à ce qu’on s’installe avec notre tente, tant qu’on payait notre douche ! Baignade, coucher de soleil, poisson fraîchement pêché cuit au barbecue du touktouk, toutes les conditions étaient réunis pour un merveilleux bivouac !

Souhaitant toujours rencontrer les habitants des différents pays traversés, nous utilisons toujours le réseau warmshower. Par ici, il n’y a pas beaucoup d’utilisateurs, mais nous avons tout de même eu la chance d’âtre accueillis deux fois !

Étrange coïncidence, ces deux accueils se sont déroulés au sein d’écoles. Mais, il s’agit de deux expériences bien différentes tant au niveau du projet de l’école que des rencontres que nous avons pu avoir.

Pour notre premier accueil, nous y avons passé qu’une seule nuit. Nous avons été totalement séduit par le projet d’une toute petite école (une cinquantaine d’élèves), qui fonctionne avec une ferme en permaculture, il s’agit de la Daruma Eco-Farm. Cette école est en pleine nature, nous avons pu observé une réelle pédagogie différenciée, laissant une grande place aux apprentissages autonomes, aux expériences, aux projets collectifs d’enfants et aux petits groupes. Les enseignements sont dispensés en Thaï et en anglais, ce qui fait qu’ici, tout le monde parle anglais couramment. La restauration est organisée avec une classe de cuisine. Nous avons adoré cette école, nous aurions voulus en savoir d’avantage, mais hélas, nous n’avons pas eu l’occasion de réellement discuter avec notre wharshower. Notre compréhension de ce projet tient donc à nos observations, aux affichages et à quelques discussions partagées avec les volontaires en workaway.

Pour notre deuxième accueil, nous arrivons, dans une grosse école à la sortie de la ville, qui accueille d’un côté les maternels, de l’autre la « primary and middle school » qui correspond globalement à notre primaire et collège. C’est donc presque 1000 élèves qui se retrouvent dans un énorme complexe où tous les équipements sont sur place (terrain de sport, piscine, cantine…). A priori cette école n’est pas si grosse vis à vis de celles qui existent en Thaïlande. Nous sommes accueillis par Somchaï, le directeur de 70 ans qui est à l’initiative de cette école, sa fille Nancy, son gendre et sa sœur. Tous travaillent dans cette école. Dans un premier temps, nous avons une vision d’une école assez traditionnelle, mais nous aurons l’occasion de découvrir de nombreux projets très intéressants pédagogiquement. Les plus grands partaient prochainement en voyage d’une semaine à vélo. Nous avons aussi visiter l’espace de camp de l’école qui est en pleine nature. De nombreux aménagements et des petits chalets permettant aux élèves de dormir sur place pour des camps de plusieurs jours. Tout y est, l’aventure, la découverte de la nature, le vivre ensemble,… Un bel espace pour des « classes de découvertes » parfaitement réussis.

Nous avons passé trois jours dans cette école, nous étions hébergés dans une maison rien que pour nous. Nous avions donc notre intimité familiale, de super contacts avec les voisins et leurs enfants qui ont sympathisé avec les nôtres. Somchaï et sa famille nous ont conviés pour quelques sorties ensemble, visites, restaurants, dîner à la maison en famille…

Un équilibre parfait entre intimité, rencontre, repos et découvertes. Lors d’une des sorties, nous avons eu l’occasion de voir un spectacle de musique et de danse traditionnel, avec la présence des élus locaux (équivalent au Maire et au président de région). Lola était impressionnée par cette danse lente, précise, avec une coordination parfaite. Par la suite elle s’est beaucoup exercée à faire tous ces mouvements sur un pied !

Le jour de notre départ, nous avions rendez-vous avec les élèves de la middle school. Ils nous attendaient tous, en rang et assis par terre. Avec leurs uniformes, c’était vraiment impressionnant. Somchaï et Nancy nous ont présenté, et quelques élèves nous ont posé des questions.

IMG_3958

Malgré le nombre d’enfants, nous en retenons un échange vraiment très chaleureux, ils étaient pour la plupart en admiration devant notre projet et aussi beaucoup devant nos enfants. Cette rencontre s’est terminée par une petite séance photo avant de reprendre la route sous les encouragements thaïlandais !

Côté environnement et paysage, nous n’avons parcouru qu’une toute petite partie de la Thaïlande, qui correspond à l’Est de Bangkok, suivi de la côte qui se prolonge jusqu’à la frontière Cambodgienne. Nous avons donc pu profiter de la mer avec des ambiances bien différentes, plus ou moins touristiques, plus ou moins fréquentées par les locaux… Malgré ses superbes plages, nous n’avons pas du tout aimé les premières stations balnéaires, notamment celle de Pattaya, tristement célèbre pour son tourisme sexuel, suffisamment omniprésent pour susciter de nombreuses questions de Lola. Notre préférence reste la côte entre Rayong et Ban Phé. Nous y avons passés 4 jours et nous en avons profiter pour visiter l’île de Ko’Samet (bien que peu touristique, elle y était déjà beaucoup trop à notre goût). Nous y avons testé une des spécialités locales, se déplacer tous les 5 sur un seul scooter !!!

IMG_3663

Pour nos derniers jours en Thaïlande on quitte le bord de mer et la vie touristique qui va avec. On parcours des kilomètres de campagnes avant de trouver de quoi manger ou de quoi dormir, tout est plus espacé, mais cela reste toujours assez simple. Cela nous laisse l’occasion de découvrir de nouveaux arbres, notamment celui où pousse le Jackfruit (Jacquier en français), et l’Hévéa, cultivé pour récolter le latex (et oui la Thaïlande en est le premier pays producteur et exportateur).

Lorsqu’on prend la route pour la frontière Cambodgienne, on est surpris par le trafic important de pick-up avec un nombre incalculable de personnes à bord. Certains sont organisés en réel « bus à étage ». Il s’agit des véhicules utilisés par les locaux pour se rendre à la frontière. Il n’y a pas à dire les Thaïlandais sont les rois du covoiturage.

Une fois à la frontière, nous comprenons en effet, qu’ici les véhicules ne passent pas (ou alors très rarement), tout le monde descend et reprend un autre transport une fois arrivé au Cambodge.

Le 5 décembre, à notre tour de passer la frontière pour découvrir un nouveau pays !

Très bientôt, le Cambodge et le Laos en texte et photos….

Publicité

2 réflexions sur “Thaïlande, une entrée en douceur en Asie du Sud-Est

  1. Wouah !
    Quel changement de paysage et d’habitudes ! C’est chouette, j’imagine que le climat a dû être costaud au début!!! Mais vous êtes « la team de l’adaptation en toutes occasions ! »
    Bravo pour ce nouveau parcours…vivement la suite en image et lectures…
    Grosse bisette les amis

    Aimé par 1 personne

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s