27 juin 2017
Nous voilà en Grèce. Nous qui, dans un premier temps, pensions ne pas y aller de peur de souffrir de la chaleur (crainte tout à fait justifiée), nous voilà, en ce début d’été à circuler dans ce magnifique pays. Nous avons pris cette décision suite aux conseils de nos hôtes serbes et bulgares. Notre première observation est que la clientèle de ces 2 pays y est très importante !!! Je pense même que nous avons fait connaissance avec plus de Bulgare en Grèce qu’en Bulgarie!!
Nous avons passé la frontière sans encombre et avons profité d’une grande descente au milieu de la pampa grecque sur une route très lisse, et c’est déjà un grand changement Très flagrant également, la végétation est très sèche, alors qu’à quelques kilomètres de là nous étions encore dans la verdure Bulgare !
On cherche rapidement un endroit où manger, et décidons de découvrir les spécialités locales ainsi que les tarifs pratiqués. Nous retrouvons les € et avions un peu oublié la valeur des choses…
Il fait super chaud et nous ne trouvons pas de terrasses à l’ombre. Pendant que Pierre Yves prospecte aux alentours, nous patientons sous un petit arbre.
Nous avons alors l’occasion d’observer un cortège funéraire. Depuis le début de notre voyage, nous avons observé un grand nombre de pratique vis à vis du deuil. Nous ne voulons pas en faire un article à part entière (trop morbide), mais les questions des enfants sont assez fréquentes sur le sujet. Cette fois ci, deux hommes portaient deux grandes croix ornées de couronnes de fleurs, suivi du corbillard, coffre ouvert, dans lequel ce situe le cercueil, également ouvert (pas très ragoutant en pleine attente du repas..). Les personnes en deuil suivent en marchant et le cortège se déplace dans le village. La plupart des passants s’arrêtent et croisent les mains, en signe de respect. Nous sommes donc spectateurs silencieux et attentif.
Nous trouvons finalement un kebab avec tsatsiki et compagnie qui feront bien l’affaire. Vu la chaleur un gérant de boutique voisine nous invite à rester quelques jours chez lui, nous déclinons poliment, ce que nous regretterons quelques km plus loin…
Nous prenons la route sous une chaleur terrible, plus de 45 degrés en plein soleil. Les deux petits dorment dans la chariotte, Lola boit des litres et des litres d’eau et fait tout ce qu’elle peut pour faire avancer le tandem. Nous avons très TRÈS chaud, et la côte est très TRÈS longue. Nous nous enfonçons dans la montagne sans savoir à quel moment là route va bien pouvoir s’aplatir…. nous sommes entourer de sommets, c’est magnifique mais vraiment difficile. Finalement, après avoir croiser nombreuses voitures, camions, et tortues (!), nous atteignons enfin un petit village qui annonce la descente suivante… source d’eau fraîche et banc à l’ombre n’auront jamais été autant appréciés ! Il y a même une file d’attente à la source, toutes les voitures s’y arrêtent pour faire le plein … d’eau !
Suite à quelques rencontres fort sympathiques nous attaquons cette superbe descente, ce qui fait du bien à la vitesse moyenne de la journée. Nous dévalons avec grand plaisir cette sacrée montagne.
Arrivé à la ville de Prossotsani, nous cherchons fruits et légumes ainsi que de l’eau fraîche pour remplir nos vaches avant de s’atteler à notre lieu de bivouac. Objectif atteint, en un rien de temps, la fontaine remplie nos vaches, et un petit commerçant (qui venait juste de ré-ouvrir son magasin à 17H!) rempli nos sacs de provision.
Nous ferons la connaissance, grâce à Nino, d’un jeune papa qui n’en revient pas de notre façon de voyager. Ayant un fils du même âge, nous devenons des extra-terrestres. Ce papa fait rappliquer tous ses copains du village, et à leur tour, ils nous font parler de nos aventures. Nous en profitons pour demander un espace pour bivouaquer. Le grand luxe à la grecque, tandis qu’un homme nous montre le chemin avec sa mini moto, un autre nous offre une pastèque, puis un dernier des prunes. Une fois installé auprès du terrain de basket à l’abri de l’agitation de la ville, deux de ces rencontres nous amènent, chacun leur tour, sans se concerter, le repas du soir : kebab frites, boisson, pain…. nous avons donc manger DEUX fois ! Et plus encore, le lendemain matin après une nuit bien reposante, notre ami de la veille nous offre le petit dej … incroyable et délicieux, nous repartons en pleine forme pour s’attaquer aux montagnes grecques !
Arrivée sur Kavala
Nous passons deux nuits au camping de Kavala. La veille en découvrant la mer après avoir gravi une énième côte, nous nous serions cru dans un épisode du dessin animé : Mouk « découvre la Grèce » (notre référence de voyageur à vélo😉)… La vue qui surplombe Kavala puis les petites rues qui descendent à pic vers le camping nous font encore une fois oublier nos mollets et nos suées de la journée. Une fois au camping nous sommes des stars. Les familles nous sourient, les enfants nous observent et nous, nous avons besoin d’une douche ! Il est tard, rien n’est prêt pour le dîner, la tente n’est pas monter, mais quitte à se rafraîchir, autant découvrir la piscine ! Nous voilà tous les 5 à patauger dans un parc aquatique parfait pour les petits. Nous prendrons très vite cette habitude de monter la tente qu’à la tombée de la nuit, au frais. Et très souvent, nous ne monterons que la chambre.
Le lendemain matin, dés le réveil, c’est la plage qui nous fait de l’œil, et comme nous sommes au camping avec plage, bar, et transats privés, on savoure notre confort et restons une nuit supplémentaire. Nous nous renseignons sur les horaires de traversées, découvrons en urgence un dentiste pour Lola qui développe un nouvel abcès sur une autre dent (carriée également), puis quittons le continent, direction l’île de Thasos, pour un tour complet de cette dernière.
Île de Thasos
Nous décidons de partir faire le tour de l’île de Thasos afin de découvrir les paysages de cette île grecque tant réputée. Nous ne sommes pas déçus, c’est époustouflant et les routes sont en bon état. Les quelques campings que nous pratiquons sont restés sauvages et il fait bon vivre, c’est un pur bonheur. Nous savourons chaque descente, peinons à chaque montée, et photographions chaque crique. C’est somptueux. Nous avons très très chaud, mais chacun gère plutôt bien cet état. Nous faisons des petites étapes et roulons principalement le matin. Rien ne vaut les photos de nos supers moments, qui ressemblent drôlement à des vacances…. (physiques comme vacances, mais vacances quand même)
( 100km, + 1250 m dénivelé positif, – 1250m dénivelé négatif, 3 jours de vélo)
Nous avons goûté aux oursins, reçus des moules (déjà cuisinées!) et découvert de drôles d’insectes qui laisse leurs mues… toujours sur notre tente! Nous sommes au milieu des oliviers et des cigales, les pieds dans l’eau et on se sent vraiment loin de tout. L’île a gardé un esprit sauvage et, à vélo, on trouve encore de jolis coins peu touristiques, comme le camping Daedalos. (approuvé par nos voisins Christiane et Jean-Michel : de fidèles habitués, qui ont fait ce choix après avoir visiter un grand nombre d’îles Grecques)
Nous quittons l’île en appréciant une traversée en bateau avec une superbe vue du continent, magnifique langue de sable qui abrite notre futur camping.
De retour sur le continent, il nous arrive encore des malheurs avec nos axes de chariotte. Celui de gauche cette fois montre des signes de faiblesses. Nous nous arrêtons dans un village sur le temps du midi pour gérer ce problème, ni une ni deux, un homme prend la roue et part avec sa mobylette s’occuper de tout ça, 15€ et une bière partagée plus tard, nous voilà reparti… Moui, mais c’était sans compter sur le « bricolage » peu concluant de l’axe. L’homme n’avait fait qu’une simple soudure, et 15km plus tard, Myrtille et Nino se retrouvent les fesses par terre en plein cagnard !
Peu d’option s’offre à nous, nous sommes au beau milieu de nul part, mais sur une route passante (c’est déjà ça), on décide de faire du stop et de trouver un camion pour nous emmener au village suivant… Bah en vrai, ça se passe pas du tout comme ça. Pyv se retrouve embarqué tout seul par un homme qui roule à 130km/h, et nous attendons patiemment (sans téléphone puisque déchargé😀) le retour de « il est ou Papaaaaaaaa??? »… Deux heures, c’est peu pour trouver un axe si spécifique, mais en pleine cambrousse avec trois jeunes enfants, c’est long. On en a profité pour observer un joli spectacle de vol de cigognes, on s’est fait délogé de notre coin d’ombre par trois engins agricoles plus gros les uns que les autres, j’ai usé ma dernière arme : une sucette à chacune cachées dans ma sacoche de guidon depuis le départ, puis, tel un héros, Pyv est arrivé, chariotte réparée! OUF !
On recroisera notre chauffeur sauveur au bar du village suivant, où nous camperons dans la cour de l’école. Oui, en Grèce, comme en Turquie, les écoles font partis des lieux de bivouac qui nous seront conseillés!
Pour la suite, nous avons un large choix de camping de bord de mer, alors nous décidons d’emprunter un petite route qui longe la mer de Thrace jusqu’à Alexandroupoli. Malgré une alerte d’un petit épicier d’un village ornée d’une mosquée (assez fréquente dans cette partie de Grèce appelée Macédoine Orientales et Thrace), nous avions pleine confiance en notre itinéraire qui s’annonce magnifique !!
Jusqu’à présent, en Grèce, nous n’avons eu que de jolies routes ou pistes assez lisses. Mais parce qu’il ne faut pas toujours se fier aux apparences, nous voilà un beau matin en plein milieu de la pampa grecque, c’est magnifique, oh oui, mais c’est aussi exténuant ! Des côtes à plus de 10% dans des chemins caillouteux, des belles vues avec juste des chèvres en compagnons de route, ça se mérite ! Les photos parlent d’elle même !
Nous quitterons la Grèce ravis d’y avoir fait un détour, et pressés d’y revenir en kayak de mer (oui oui, c’est bien Marine qui écrit!)
100 toits à vélo 
Trop bon toutes ces photos et commentaires….😆😆😆
J adore….😆😆😆
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