De l’Isère à la Sarthe (1800km)

Nous avons quitté l’Isère en avril pour rejoindre notre Sarthe natal. Le camion était bien plein lors du déménagement, nous avons donc décidé de remonter les vélos à vélo, lors de nos prochaines vacances.

La Flachère (Isère / 38) – St André de Cruzière (Ardèche / 07)

Nous avons passé trois semaines dans notre nouvelle maison sarthoise, histoire de s’installer un peu, prendre nos marques. C’est à la mi-mai 2016, quand Marine commençait son 6ème mois de grossesse que nous sommes repartis en train, direction : La Flachère (entre Chambéry et Grenoble). Nos vélos et équipements étaient bien gardés par nos amis montagnards, eux aussi adeptes de voyage à vélo ! Une fois l’ensemble de l’équipement installé, nos montures étaient prêtes, nous aussi, c’était parti , direction l’Ardèche !

Nos premiers coups de pédales ont eu comme un air de grande liberté. Les filles se sont très vite réadaptées à ce qu’elles connaissent déjà par cœur, toutes les deux dans leur chariote, un coussin à droite, un coussin à gauche, les doudous au milieu, et le sourire au lèvre !

La première nuit fût l’une des plus confortable de tout le voyage. Nos amis de Grenoble et du Collet nous ont accueilli comme des rois pour une chouette soirée, les piles étaient chargées à bloc, cette fois on peut y aller !

Après une étape sous la pluie en quittant Grenoble, nous avons planté la tente au beau milieu d’un village, sur la pelouse en face d’un p’tit resto. Nos esprits étaient sereins, alors que franchement, on n’avaient rien à faire là, mais le mélange pluie + vélo + enfants = accueil chaleureux ! Et de ce temps, ça fait plaisir.

Les étapes se sont enchainées le long de la via Rhôna pour finalement rejoindre l’Ardèche. La voie verte est bien aménagée et on pense la refaire en entier lorsqu’elle sera terminée. Nous avons eu un peu de pluie, pas mal de vent, de beaux bivouacs, quelques nationales pas très chouettes, mais dans l’ensemble nous avons bien roulé.

Après nos 6 premiers jours de vélo, nous nous sommes installés quelques jours chez Marie et Tim nos amis photographe et vigneron … Cette pause, bien méritée, nous a permis de repartir en pleine forme pour s’attaquer aux dénivelés ardéchois. Nous avions rendez-vous aux ateliers de la Salamandre afin de prendre les mesures pour construire un tandem adulte/enfant, pour le grand voyage de 2017. Autant vous dire que se mettre en position dite de « la chaise », enceinte, après avoir fait plus de  300km à vélo, à choisir, je préfère le vélo ! Lola choisira la couleur bleu pour notre future monture, vivement qu’on la découvre !

St André de Cruzière (Ardèche / 07) – Sète (Hérault / 34)

Une fois le vélo commandé, nous continuons notre route direction Sète pour quelques jours à la mer. Au programme, du beau temps (ou presque) des copains, des bougies, des moustiques… et du camping grande classe. Les quelques jours pour rejoindre Sète se sont fait sans encombre, mais la dernière étape n’était pas la plus sympa

1ere réparation (mais ce sera la seule !) : la béquille centrale du vélo de Marine qui saute, arrachant avec elle un bout du garde boue. Finalement, un bout de cisal fera l’affaire, mais le chemin vaseux continuera sur 6 km … puis, 6 km de départementale pour arriver enfin chez les michtos qui habitent au 3eme étage, sans ascenseur… Nos sacoches étaient bien lourdes ce soir là, heureusement que les bras de Cédric étaient là, et les croque-monsieur d’Aurely, un régal….

Finalement, nous avons atteint notre objectif, d’être à la mer pour les 4 ans de Lola, le 1er juin. Y étaient aussi conviés des michtos des Alpes du Sud. Nous avons donc passé trois belles journées entre copains pour fêter son anniversaire.

Prochain rendez-vous : Bordeaux, quelques 560km nous séparent de notre prochaine pause de luxe chez Magda et Patriiiiick.

Canal Du Midi

La reprise est rude, nous ne ferons qu’une vingtaine de km et pour cause : deux chutes de vélo pour Marine, dont une belle frayeur avec des voitures juste derrière et tout et tout. Le bidon et le bébé n’ont rien, juste un gros bobo au genou et l’envie de planter la tente, vite !

On s’offre alors un bon resto et une soirée au milieu d’un camping très bruyant… Il est temps de faire une vrai nuit pour récupérer et reprendre notre rythme de croisière ! Le lendemain on profite de la piscine du camping avant de partir ce qui permet aux filles de faire une belle sieste le matin. On passe Bézier sans voir les fameuses écluses en travaux, et par solidarité, on y mange un KEBAB, tout en restant conscient de notre faible impact face à la haine et à l’intolérance (cf. la polémique du moment) ! On repart sur une route de moins en moins roulante, qui nous pousse à quitter le canal, pour retrouver une route bien plus lisse. Un orage est annoncé, alerte Orange dixit les villageois de notre pause gouter, il est temps de chercher où dormir. Après avoir rempli nos vaches à eau dans un cimetière, on plante la tente dans un champs d’olivier. Et encore une mauvaise nuit, nous sommes bercé par un soundsystem jusqu’au petit matin !

Après ces trois mauvaises nuits, nous nous offrons un camping parfaitement isolé à quelques kilomètres de Carcassonne, au calme de tout. La piscine nous permet de nous détendre avant le bon couscous du soir, puis dodo.

On enchaine les petites étapes malgré la voie aménagée retrouvée, on passera Carcassonne sans s’y arrêter et allons manger pour la première fois sous la tente pour cause de pluie. Les filles sont adorables, le repas se passent bien. Nous sommes dans un camping à la ferme que le GPS nous a permis de rejoindre en 16 km au lieu de 28 annoncé par le gérant, merci google maps ! Ce soir la, nous étions entouré de 5 autres groupes de cyclo campeurs, mais la pluie ne nous permet pas d’échanger sur nos aventures !

On partira assez tôt le lendemain, assez déçus de l’accueil, on prendra le petit dej au cœur du village d’Alzonne et nous retrouverons le sourire grâce aux commerçants adorables déjà rencontrés la veille. Après une belle côte, on découvre le canal du midi roulant en entrant dans la haute Garonne, merci le Conseil Départemental ! Nous achetons le fameux cassoulet de Castelnaudary, nous sommes autonome, on s’arrête quand on veux.

Beaucoup d’écluses sont aménagées pour les péniches, on trouve alors un super spot à bivouac avec eau, toilettes, table de pique nique.

Tout semblait parfait mais voila qu’après la « toilette » Myrtille se retrouve dans le fond du fossé a la recherche d’une cerise, la tête en bas, sous les yeux affolés de sa sœur ! Marine aura la plus grosse frayeur du voyage et souffrira tout le reste du temps à cause d’une forte douleur liée au sprint pour « secourir » Myrtille. (Oui, ça aurait pu être bien pire, elle aurait pu tomber dans l’eau me direz vous !)

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La douleur ne nous empêchera pas de parcourir 76 km le lendemain, la plus grosse étape des vacances. On a roulé  jusqu’à Toulouse pour la pause déjeuner, pour enchainer sur le canal de Garonne et rouler, rouler jusqu’à trouver THE bivouac. Il est temps de penser à une vrai pause, juste une journée tous les quatre ou on ne fait rien. La seule de tout le voyage ! On est des fous ! Nous l’avons faite à Moissac, à proximité de Montauban. Il pleuvra toute la journée, et les filles feront une sieste de 3h30 ! C’est cool de ne rien faire !

 

On reprendra la route pour de belles journées de vélo, plus humide mais comme ça on se souvient où sont rangées nos capes ! On découvrira les joies du réseau warmshower, où Danièle nous a accueilli comme des rois. Arrivé à Bordeaux à la mi-juin, nous avions prévus quelques jours au camping. Mais coupe d’Europe oblige, tous les hébergements largement complets, de nouveaux Michtos : Patrick et Magda, nous accueillent comme des rois dans leur petit appart’ !!

La Vél’Odyssée de Bordeaux à Nantes

Nous avons récupéré la vélodyssée après notre pause bien méritée chez Seb et Magda, et avons apprécié pédaler le long de cette voie verte très roulante. De très beaux paysages, et des dodos au camping tous les soirs ! Il nous est plus compliqué de bivouaquer, et le confort des campings commence à être nécessaire au vue de l’avancement de la grossesse ! Le troisième trimestre n’est pas aussi confortable pour Marine qui apprécie les douches chaudes et baignoires de fortunes pour les filles.

On passe un bon moment sur le bateau qui nous permet de passer la Gironde à Royan, et on rencontre d’autres cyclos, un groupe d’une vingtaine de retraités, nous étions de vrais mascottes pour eux. Nous nous sommes recroisés à plusieurs reprises par la suite.

On en prends vraiment plein les mirettes, et tout roule, c’est facile. Google maps continu à nous faire des petites blagues qui nécessite de porter les vélos, la chariote et tout ce qu’il y a dedans, mais on prend ça à la rigolade (la plupart du temps) et on avance sereinement.

Myrtille s’acclimate doucement au joie de la plage, mais ne se fait pas prier pour déguster les bons produits de la mer, moules, huitres, tout y passe et elle se régale !

Afin que l’on puisse profiter de la plage et de ses capacités à assouvir la soif inépuisable des filles à jouer avec le sable, nous organisons les journées de manière à bien rouler le matin,leur permettant une sieste avant le déjeuner, puis une grosse pause le midi sur la plage. Elle mange vite fait, et joue beaucoup. On reprend le vélo pour quelques km, pause gouter en même temps que la recherche du camping, puis installation. On est bien rodé, et elles sont enfin autonomes pendant que piv s’occupe de tout monter, je peux installer tranquillement les couchages et les affaires pour la toilette sans devoir les occuper. Elles nous prouvent encore une fois que les jeux que l’on tracte et trimballe depuis le début ne les intéressent pas beaucoup à coté de la richesse « du sol ».

Les longues pauses du midi me permettent aussi de me reposer, ainsi que mon gros bidon, et d’observer mon petit monde jouer dans les rochers ! En effet, pas de petites pauses au programme, parce que les filles dorment tellement bien dans la chariote, que le moindre arrêt les réveille. Il faut alors être sûr d’avoir choisi le bon spot pour qu’elles se défoulent à leur tour.

On sent que le voyage touche à sa fin, et tout est enfin ritualisé. Il nous a fallu un peu de temps pour prendre nos marques. Les filles ont repéré leurs missions le matin, elles savent qu’elles peuvent nous solliciter quand elles ont besoin de nous, mais qu’elles sont aussi en mesure de s’occuper toute seule. Elles préparent leurs petites affaires pour la douche, se brosse les dents à l’arrache (derrière la tente ou contre les arbres, en fonction de l’humeur). En tout cas, elles nous font bien rire et sont très complices. Myrtille dit de plus en plus de mots, l’évolution depuis le début est flagrante, et Lola la comprend bien mieux que nous ! Elle nous fait régulièrement la traduction.

 

Nous sommes attendu sur l’ile de Noirmoutier par Adèle ma petite sœur et Manou, ma maman, pour terminer ce beau voyage. Il ne nous restera plus que deux étapes avant de rejoindre Nantes, notre destination finale.

Nous quitterons l’Île par le passage du Gois magnifique et très boueux. Une dernière nuit en camping dans le pays de Retz, avant de retrouver les maisons chaleureuses des copains de La Montagne, de Bouguenay et de Nantes.

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Nous sommes fin juin, nous avons parcouru 1 800 km, en un mois et demi : 34 jours de vélo et 10 journées off.

 

Note pour l’avenir : tacher de mettre moins de 6 mois pour écrire un article !

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